Abattage des cerfs du parc Michel-Chartrand : Longueuil doit attendre
(Photo : archives TVRS) |
L'abattage des cerfs de Virginie du parc Michel-Chartrand, à Longueuil, est repoussé le temps que le juge au dossier se penche sur une demande de sursis faite par l'avocate Anne-France Goldwater.
Si la demande de sursis est acceptée par la Cour, l'abattage serait interdit au moins jusqu'au 9 décembre prochain. Me Goldwater, qui défend la cause de l'organisme Sauvetage Animal Rescue, a plaidé que la décision sur l'abattage devrait être reportée pour permettre d'entendre la cause sur le fond.
Ainsi, c'est une fois que le juge aura tranché sur le sursis demandé que la Ville saura si elle peut ou non aller de l'avant avec son plan d'abattre les cerfs de Virginie du parc par la chasse à l'arbalète.
Saga sur trois ans
Cela fait trois ans que la saga des chevreuils de Longueuil a débuté, mais le problème n'est toujours pas réglé et a pris de l'ampleur : la population a doublé seulement entre 2021 et 2022. Ainsi, plutôt que de devoir réduire leur nombre d'une quinzaine de bêtes, ce sont près d'une centaine d'entre elles que l'administration de Catherine Fournier compte faire exécuter par des chasseurs professionnels à l'aide d'arbalètes. En août dernier, l'administration municipale a d'ailleurs obtenu l'autorisation du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs d'aller de l'avant avec son plan de chasse à l'arbalète. Avec cette autorisation en main, l'opération devait commencer cet automne et l'objectif est d'agir pour réduire la population rapidement et éviter par la suite que le cheptel revienne au nombre de 108 spécimens dans le groupe.
La Ville avait révélé son plan de gestion du cheptel lors d'un point de presse en juillet dernier. Au total, le nombre de bêtes qui seront chassées et tuées à l'aide d'arbalètes s'élèvera à environ une centaine afin de ramener le nombre total de cerfs à la capacité du parc, qui est de 10 à 15 spécimens. Parallèlement aux actions de la Ville de Longueuil, l'avocate Anne-France Goldwater, qui représente l'organisme Sauvetage Animal Rescue, a présenté une demande en cour pour que les animaux ne soient pas abattus. L'organisme plaide que les bêtes devraient être déplacées plutôt qu'abattues.