Les policiers de l’équipe intégrée de lutte au trafic d’armes (EILTA) Montréal ont procédé à des perquisitions et à des arrestations liées au trafic d’armes à feu sur la Rive-Sud et à Montréal. 

Les armes qui ont été saisies devaient être revendues à des fins de trafic illégal. Les perquisitions ont eu lieu à Delson, Longueuil et Saint-Amable sur la Rive-Sud. Selon le lieutenant de la Sûreté du Québec, Benoit Richard, l’opération qui a mené à ces saisies a débuté en octobre 2021. En plus des perquisitions, des individus ont également été arrêtés et ils doivent comparaître cet après-midi.

Questionné à savoir si les fusillades qui ont lieu dans la région de Montréal ces derniers temps sont liées à cette saisie, le lieutenant Richard indique que c’est bien le cas. Il ajoute que, présentement, les individus qui se procurent des armes à feu peuvent payer, selon les informations qu’ont les corps de police, entre 5000 $ et 8000 $ sur le marché noir.

Ces sommes d’argent, qui sont relativement élevées, font en sorte que les crimes commis avec une même arme sont plus souvent multiples. « Avant, les criminels se débarrassaient des armes. Maintenant, ils les gardent pour commettre plusieurs méfaits. » Les événements plus fréquents impliquant des armes à feu pourraient être liés à une culture de banalisation des armes. Cette culture serait entre autres transmise par les réseaux sociaux.

Pour procéder à cette opération policière, des membres du Service de police de la Ville de Montréal, de la Sûreté du Québec et de l’Agence des services frontaliers du Canada ont uni leurs efforts. Ils agissaient également en cohérence avec la stratégie Coordination des Efforts Nationaux sur le Trafic d’Armes, Unis dans la Répression et les Enquêtes (CENTAURE). Celle-ci a été mise en place par le gouvernement du Québec afin de lutter contre la violence liée aux armes à feu.