Boucherville: les activités agricoles se poursuivront dans le parc national
Les activités agricoles dans le parc national des Îles-de-Boucherville sont assurées pour les 15 prochaines années, alors qu'un nouveau bail vient d'être signé avec deux producteurs bouchervillois bien établis, annonce le gouvernement du Québec.
Bonne nouvelle pour le public: ils pourront continuer de consommer des produits de chez Savaria et frères et la ferme Van Velzen et fils, qui exercent leurs activités agricoles dans le parc national depuis quelques années déjà.
«C'est une excellente nouvelle», a indiqué sobrement Robert Savaria.
Conditions strictes à respecter
Le nouveau bail encadre les activités agricoles de façon rigoureuse. Elles devront être «exemplaires et respectueuses des milieux naturels environnants», le parc national étant une zone à conserver.
Une table de concertation régionale, avec des représentants du milieu municipal, agricole et scientifique, a formulé des recommandations quant à l'avenir de l'agriculture dans le parc national.
Les producteurs doivent notamment s'engager à cohabiter harmonieusement ainsi qu'à mettre en valeur les pratiques de l'agriculture, sans quoi les terres n'auraient pu leur être louées.
«Les conditions sont relativement strictes. On verra à long terme si c'est rentable», a précisé M. Savaria.
Avenir incertain
La table de concertation a été mise en place à la demande du ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Luc Blanchette, lorsqu'en 2016, les contrats autorisant les activités agricoles arrivaient à terme.
À l'époque, ceux-ci ne devaient pas être renouvelés.
Cette décision devait «mettre fin à la monoculture intensive du maïs faisant usage de pesticides et de fertilisants chimiques», révèle le Conseil régional de l'environnement de Montréal.
Les contrats sont finalement poursuivis pour les 15 prochaines années, mais les pratiques agricoles devront être «exemplaires».
Par ailleurs, une reddition de comptes et des suivis en continu seront effectués, assure le gouvernement du Québec.