Budget 2018 de l'agglo: importantes réserves au moment de son adoption
L'adoption du premier budget du nouveau conseil d'agglomération a été difficile jeudi soir. Les maires de Brossard et de Saint-Bruno-de-Montarville ont voté contre.
Sans très grande surprise, le maire de Saint-Bruno, Martin Murray, estime que les quotes-parts liées aux dépenses mixtes, qui augmentent de 5% dans le prochain budget, «sont déjà trop élevées» et qu'en ce sens, «des efforts pour corriger la formule auraient été nécessaires».
La position du maire a été réitérée au conseil jeudi soir. Il espère que «le dossier de l'agglomération pourra être ouvert sous l'angle de la gouvernance, de la répartition des dépenses et du calcul des quotes-parts» dans la prochaine année.
Même son de cloche du côté de la mairesse de Brossard, Doreen Assaad, qui s'est désolée du «manque d'engagements clairs de la ville centre à vouloir entreprendre à ce moment-ci des solutions» aux lacunes soulevées.
«Brossard se voit encore une fois dans l'obligation de voter contre le budget de l'agglomération, mais a un sentiment d'optimisme» quant à la suite des choses, a conclu la mairesse.
Mme Assaad n'entend pas poursuivre «les vieilles polémiques du passé» et s'engage plutôt à rétablir un dialogue.
Position partagée sur la question du transport en commun
L'enveloppe de 354 M$ pour l'ensemble des villes, plus importante que le budget de 2017, est principalement dû à la hausse de 10,2 % de la contribution pour le transport en commun, notamment en raison de la nouvelle gouvernance de l'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), a indiqué d'entrée de jeu la mairesse de Longueuil.
Le maire de Saint-Lambert, Pierre Brodeur, a sévèrement critiqué «la hausse démesurée de la facture», une opinion partagée par l'ensemble des élus au conseil d'agglomération.
«8 M$ de plus annuellement sans ajout de services, c'est inacceptable», s'est contentée de dire la mairesse de Longueuil.
«Pour moi c'est clair que d'une voix forte, on va s'élever haut et fort contre ces enjeux-là. On va devoir se rasseoir. Tout est possible et envisageable», a précisé Sylvie Parent.