La Ville de Saint-Basile-le-Grand a présenté son budget pour l'année 2026 lors du conseil municipal de ce lundi 8 décembre dans lequel on compte une augmentation du compte de taxes résidentielles de 4,95 %.  

Cette hausse serait en raison « d'une inflation persistante, d'une hausse importante des quotes-parts régionales et d'une croissance limitée des revenus ».  Plus précisément, une partie de la hausse (2,3 %) serait pour arrêter officiellement d'utiliser les réserves de la Ville pour payer les dépenses courantes et l'autre partie (2,65 %) serait pour endosser les hausses de coûts liées à l'inflation et aux services offerts à la population.  

Cela serait aussi expliqué à cause d'un déficit structurel de la Ville de 700 000 $ soit l'équivalent d'une hausse de taxes de 2,3 % qui serait reportée depuis plusieurs années. La Ville aurait souhaité compter sur les revenus anticipés du projet Northvolt pour régler cette situation en 2026. 

Rappelons que l'entreprise Northvolt avait déclaré faillite en Suède en mars dernier et en septembre, le gouvernement du Québec avait annoncé la fin de son financement pour le projet.  

La mairesse de Saint-Basile-le-Grand, Kim Méthot, aurait d'ailleurs confirmé que les taxes résidentielles continueraient d'être payées par le syndic de faillite qui aurait la responsabilité du terrain pour le projet de Northvolt. 

« Il y a eu une audience à ce sujet la semaine dernière, [...] Il n’y a pas eu de décision qui a été prise lors de cette rencontre. C’est reporté au mois de mai. Donc pour le moment ce qu’on nous garantit c’est qu’il y a un entretien qui est fait sur le terrain. Un entretien aussi de la Maison patrimoniale qui est chauffée et surveillée et déneigée. Mais c’est tout ce qu’on sait pour le moment. Il va falloir attendre le mois de mai pour voir ce qu’il va advenir de ce terrain-là », a expliqué la mairesse.  

Depuis 2024, la Ville recevrait chaque année près de 1,2 M$ de taxes pour le terrain du projet de Northvolt. « Tant que ce n’est pas une usine ouverte et en marche, ils ne payeront pas le taux industriel. Présentement ils payent le taux résidentiel comme il n’y a rien sur le terrain. Le taux industriel est quatre fois plus élevé donc le 1,2 M$ deviendrait 5 ou 6 M$ la journée ou une usine ouvrirait, en plus de la valeur de l’usine », a ajouté Vincent Bélanger-Marceau, directeur des finances et trésorier.