Cerfs de Longueuil: la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs s'exprime
(Photo: Fédération québécoise des chasseurs et des pêcheurs) |
La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs s'est exprimée sur l'appel de la cause des cerfs de Virginie du parc Michel-Chartrand, une décision qu'elle estime ne rien à voir avec le bien-être des animaux.
Pour la Fédération, la décision de la SPCA et Sauvetage Animal Rescue, qui ont demandé appel du jugement de la Cour supérieure, serait issue « d’une prise de position émotive ». Les chasseurs et pêcheurs estiment que le bien-être des animaux n'est pas pris en compte étant donné qu'ils manquent de nourriture après avoir surbrouté la végétation du parc. Ils ajoutent que le fait de nourrir les bêtes a pour effet de les rendre moins méfiantes envers les humains, ce qui ferait en sorte qu'elles s'approchent davantage des habitations et des routes et constituent un danger.
Finalement, la Fédération avance que d'autres espèces subissent le manque de nourriture créé par les cerfs de Virginie et que l'écosystème n'est pas pris en compte par les défendeurs des cerfs dans cette situation. « Parce que les plantes, les oiseaux, les arbustes n’ont pas de grands yeux ni de fourrure soyeuse, ils n’attirent pas la sympathie. Pourtant, un écosystème en santé est basé sur l’équilibre de toutes les composantes et non sur le bien-être des cerfs uniquement », souligne la Fédération.
Manque de vision à long terme
Quant à l'idée de déplacer les bêtes ou encore de les euthanasier, il s'agit de solutions qui manquent de vision à long terme pour le regroupement des chasseurs et pêcheurs. Ainsi, la Fédération mentionne que de les déplacer ferait en sorte de les condamner à mort en-dehors de la vue des citoyens, tandis que l'euthanasie ou la stérilisation seraient des solutions possibles, mais trop onéreuses.
Le regroupement ajoute que pour la stérilisation, il y aurait des probabilités comme quoi « les délais de réduction de la population de cerfs détruiraient toute chance de préserver l’écosystème déjà chancelant du parc. »
Devant la Cour d'appel le 25 novembre
Le procès reprendra le 25 novembre prochain, à la Cour d'appel du Québec. D'ici là, la Ville de Longueuil ne peut aller de l'avant avec son plan de réduction du cheptel de cerfs qui se trouvent dans le parc. Au départ, cette opération, qui aurait été réalisée à l'automne dans le cadre d'une chasse à l'arbalète menée par des chasseurs professionnels, visait à ce que plus d'une centaine de bêtes soient tuées pour ramener le parc à sa capacité située entre 10 et 15 spécimens.