« CETAM dans la rue », un projet pour aider les personnes en situation d’itinérance
Deux paramédics de la Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie (CETAM) lancent le projet « CETAM dans la rue » pour venir en aide aux personnes en situation d’itinérance de la région en se jumelant avec trois organismes communautaires.
Pour la première année du projet, la CETAM a choisi de soutenir des organismes œuvrant auprès de la clientèle itinérante ou à risque de l’être, dont la Halte du coin de Longueuil, L’Élan des jeunes de Châteauguay et le Pacte de rue de Valleyfield.
« C’était primordial d’être présent un peu partout dans notre territoire et de redonner à la collectivité », mentionne Alexandre Vincent, ambulancier paramédical de la CETAM et co-organisateur du projet.
Chacun des organismes a reçu un don de 1 000 $ en argent pour s’assurer de pouvoir subvenir aux besoins de leur clientèle et de poursuivre leur mission, ainsi que des couvertures en polars aux couleurs de la CETAM et des vêtements.
En collaborant avec ces organismes, la CETAM souhaite « ultimement aider ceux qui se retrouvent en situation d’itinérance soit par la prévention, l’écoute ou simplement en les gardant au chaud le plus possible ».
« Au cœur même des valeurs de la coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie et surtout dans l’ADN de chaque paramédics, il y a la solidarité et le dévouement. Les neuf derniers mois ont totalement motivé le projet. On veut aider et être présent dans notre communauté », souligne l’autre co-organisateur du projet, Alexandre Barbeau, paramédic et relationniste pour la CETAM.
Rappelons que la Halte du coin est un refuge d’urgence pour itinérants créé en plein cœur de la pandémie pour répondre aux besoins en hébergement sur la Rive-Sud. L’organisme a d’ailleurs failli mettre la clef sous la porte en octobre dernier par manque de financement. Finalement, plusieurs contributions permettent au refuge de poursuivre ses activités au moins jusqu’au 31 mars.
L’Élan des jeunes est un milieu de vie offrant des séjours de trois mois et moins à des jeunes âgés de 16 à 22 ans vivant des difficultés ayant un impact direct sur leur quotidien. Le personnel est présent 24 heures sur 24 pour motiver et soutenir le jeune hébergé dans ses différentes démarches (scolaire, recherche d’emplois ou autres), dans le but de développer son autonomie, de favoriser sa réintégration sociale et de lui fournir un milieu de vie sécuritaire.
Le Pacte de rue est un organisme en travail de rue qui offre des services gratuits, confidentiels et accessibles 24 heures par jour, les jours de semaine, par le biais d’une ligne d’intervention et aussi la fin de semaine par référence personnalisée. Basé sur un processus d’intégration progressive dans le milieu, le travail de rue permet de se rapprocher des personnes vivant en marge des structures sociales, soit parce qu’elles les rejettent ou parce qu’elles en sont exclues. L’approche choisie est de miser autant sur la relation d’être que la relation d’aide pour créer des liens de confiance et accompagner les personnes au travers leur trajectoire.
« C’est triste, mais en même temps c’est joyeux. C’est triste de voir qu’il y a une détresse réelle dans la rue, mais c’est joyeux de voir le monde qui veut s’impliquer pour aider. Sincèrement, un gros merci à tous les intervenants qui aident, qui travaillent, qui donnent leur temps, qui sont là pour les personnes en situation d’itinérance. Merci énormément », déclare Alexandre Vincent dans la vidéo présentative du projet.