Collecte de matières organiques : Longueuil élargit son service
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La mairesse Catherine Fournier et le CSS Marie-Victorin à l'école Jacques-Rousseau, à Longueuil [Photo : Édouard Desroches |
Afin d'atteindre ses objectifs de collecte de matières organiques d'ici 2027, la Ville de Longueuil étend son service de collecte à toute sa population, notamment dans les immeubles de neuf logements et plus, qui ne possèdent toujours pas de bac brun.
Cet agrandissement de service s'étalera sur une période de deux ans, en commençant par les milieux de la petite enfance ce printemps, suivi des écoles en automne, et des immeubles de neuf logements et plus dès 2026. Le service pour les industries, commerces et institutions (ICI) s'est amorcé en 2024, et il se finalisera graduellement jusqu'en 2027. Les bâtiments municipaux, quant à eux, seront eux aussi desservis graduellement de 2025 à 2027.
La municipalité compte ainsi plus que doubler la quantité annuelle de tonnes de matières organiques qu'elle envoie à l'usine de biométhanisation de la Société d'économie mixte de l'est de la couronne sud (SÉMECS), située à Varennes. Ayant envoyé 7500 tonnes à l'usine en 2024, Longueuil compte donc augmenter ses collectes pour atteindre 17 500 tonnes en 2028.
Selon la mairesse, Catherine Fournier, cette nouvelle vient avec un grand défi de sensibilisation auprès de la population : « C'est le plus gros défi, c'est sûr que l'offre de la collecte c'est une chose, mais on le voit justement dans les un à huit, on est quand même juste autour de 35% de taux de participation. Donc il faut accroître les efforts de participation. C'est vrai pour les logements de un à huit, mais ça va être encore plus vrai probablement pour les neuf logements et plus [...] Ce qui me rend plus confiante, c'est qu'en le déployant notamment dans les écoles et les CPE, c'est des habitudes qui sont acquises par la suite par les enfants, puis on sait que les enfants ont une grande influence aussi sur leurs parents.
Rappelons que le gouvernement du Québec a subventionné l'agrandissement de l'usine de la SÉMECS, afin que celle-ci puisse traiter la collecte des villes de l'agglomération de Longueuil, à condition que celles-ci desservent au moins 70 % des logements du territoire et qu'elles traitent au moins 85 % de la quantité des matières organiques du projet, cinq ans après ses débuts. Pour le moment, la seule ville de l'agglomération qui atteint ses objectifs de collecte de matières organique, est Saint-Bruno-de-Montarville, indique Mme Fournier.
« La ville des cinq qui en a le plus à faire c'est Longueuil, pour toutes sortes de raisons, notamment le fait que la collecte des matières organiques a été implantée assez récemment, c'est-à-dire 2020-2021, donc ce n'est pas encore ancré dans nos habitudes, ajoute la mairesse.