Combattre la violence conjugale par des bandes dessinées
Photo École Du Grand-Coteau |
Un enseignant de l’école du Grand-Coteau, à Sainte-Julie, a choisi de sensibiliser ses élèves de secondaire trois à la violence conjugale à travers la création de bandes dessinées.
« Les élèves devaient choisir entre le sujet du consentement et les cinq formes de violence vues en classe, soit la violence psychologique, physique, verbale, économique ou sexuelle. Ils devaient ensuite en faire une histoire », explique Jonathan Déragon, l’enseignant à l’origine de cette initiative.
Cet exercice de conscientisation s’est rendu jusqu’à l’organisme SOS violence conjugale, qui en a fait la promotion sur ses réseaux sociaux mardi soir. Pour l’enseignant, c’est une petite réussite d’avoir réussi à sensibiliser ses élèves aux enjeux de violence conjugale.
« On pense souvent que ça arrive juste aux autres. Comme adolescent, il y a des choses qu’ils font sur les réseaux et ils ne savent pas que c’est illégal. Si je peux juste allumer une petite cloche en eux pour qu’ils se questionnent, j’ai fait mon travail », ajoute le professeur de français.
En tant que participant au Comité d’éducation à la sexualité, M. Déragon a le mandat d'enseigner le sujet aux adolescents de secondaire trois. Il n’aurait jamais pensé qu’un projet d’éducation sexuelle pouvait susciter autant d’intérêt, rigole-t-il.
Une réponse positive
À la grande surprise de l’enseignant, tous les élèves ont sauté à pieds joints dans le projet. Leur seule inquiétude : la qualité de leur bande dessinée. Chacun espérait présenter le meilleur résultat tout en gardant l’histoire réaliste.
« J’ai été étonné qu’ils abordent le sujet avec autant de sérieux et qu’ils s’y appliquent. Je pense que la bande dessinée offre une certaine distance avec le sujet, puisqu’ils parlent de personnages, donc ça aide », indique Jonathan Déragon.
Il espère pouvoir retenter l’expérience l’an prochain avec un nouveau groupe d’élèves. En attendant, il prévoit présenter son projet avec ses collègues dans les autres classes de secondaire trois.
Rappelons que dès l’année prochaine, les cours d’Éthique et culture religieuse seront remplacés par des cours de Culture et citoyenneté québécoise, dans lesquels on enseignera la sexualité. L’éducation à la sexualité sera alors la responsabilité des enseignants.