Coup d’envoi pour le nouveau Port de Contrecœur
Le gouvernement du Québec verse une contribution de 55 millions de dollars pour la réalisation des travaux préparatoires en vue de la construction du nouveau terminal portuaire de Contrecœur.
Le démarrage du projet requiert 111 M$ pour les travaux préliminaires qui devraient s’amorcer dès cet automne. Les 56 M$ restants sont assumés par l’Administration portuaire de Montréal (APM), le promoteur du projet. Le chantier comprendra la préparation du site, l’aménagement d’une barrière visuelle et sonore, ainsi que des travaux de nivellement.
Les coûts globaux du projet sont estimés entre 750 et 950 M$. Le gouvernement fédéral injectera 300 M$ pour la réalisation du Port de Contrecœur, et des appels d’offres auprès d’investisseurs privés sont à venir.
Le début de la construction de l’infrastructure est prévu en 2022, pour une mise en service en 2024. Il s’agit d’un projet attendu depuis 1988.
Le nouveau Port de Contrecœur contribuera à l’augmentation de la capacité de manutention de conteneurs, et donc, à l’accroissement de l’exportation québécoise vers les marchés internationaux.
« La construction du Port de Contrecœur est un besoin réel, car les installations actuelles du port de Montréal sont désormais à pleine capacité. Nous avons besoin de plus d’espace pour répondre à la croissance du transport maritime par conteneurs », détaille Martin Imbleau, président et directeur général de de l’administration portuaire de Montréal.
Dans les cinq dernières années, une croissance importante de marchandises conteneurisées est observée au Port de Montréal. En effet, 1,7 million de conteneurs se sont ajoutés depuis. François Bonnardel, le ministre des Transports du Québec prévoit 1,15 million de conteneurs additionnels avec le projet du Port de Contrecœur.
Évidemment, cette nouvelle infrastructure portuaire amènera des centaines d’emplois permanents, ainsi que plusieurs milliers pour la construction, et contribuera au développement économique de Contrecœur, de la MRC de Marguerite-D’Youville et de toute la province.
« Le terminal portuaire de Contrecœur engendrera d’importantes retombées économiques pour tout le Québec, et deviendra un site de transport maritime, ferroviaire et routier de renommé international grâce au port de Montréal, le deuxième en importance au Canada », a déclaré la mairesse de Contrecœur, Maud Allaire.
Respect de l’environnement
L’Administration portuaire de Montréal assure avoir élaboré plusieurs plans de compensation pour limiter les impacts sur la biodiversité et l’environnement. Ces plans doivent toutefois être approuvés par le ministère de la Pêche et des Océans du Canada. « Nous sommes confiants avec nos mesures de compensation pour la protection du chevalier cuivré et autres espèces du Saint-Laurent pour réaliser pleinement le projet », affirme Martin Imbleau.
Rappelons que le rapport de l’agence d’évaluation d’impact sur le projet du Port de Montréal à Contrecœur, déposé en novembre, conclut que « la mise en œuvre de mesures d’atténuation permettra d’éviter des effets négatifs environnementaux importants ».
Finalement, cette annonce s’inscrit dans le Projet Saint-Laurent du gouvernement Legault qui vise à « mettre en valeur le fleuve Saint-Laurent de façon responsable pour en retirer pleinement avantage tout en assurant sa protection et celle de l’environnement afin de favoriser une croissance durable et responsable de l’économie maritime », soutient Donald Martel, adjoint parlementaire du premier ministre du Québec.
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