COVID-19 RIVE-SUD : Le SPAL décrète l’état d’urgence
Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) décrète l’état d’urgence à partir d’aujourd’hui, mardi 24 mars, afin d’avoir le maximum d’effectifs en même temps pour faire face aux interventions liées à la crise du coronavirus.
Le Service de police de la Ville de Montréal a décrété l’état d’urgence hier, pour la même raison.
L’état d’urgence permet une modification des quarts de travail et le jumelage des fonctions entre les policiers pour assurer une meilleure sécurité aux citoyens. « L’objectif, c’est de répartir le personnel pour venir en aide aux patrouilleurs et répondre aux appels », explique la capitaine Claudine Després du SPAL. Par exemple, les enquêteurs pourraient se retrouver à patrouiller, et certains policiers spécialisés à répondre au téléphone.
Pour le moment, différentes stratégies sont à l’étude pour s’approprier les meilleures conditions de travail en état d’urgence. Les nouveaux quarts de travail ne sont pas encore déterminés.
Considérant la situation actuelle et l’interdiction de se rassembler dictée par le gouvernement, le SPAL commence à recevoir des plaintes liées à des regroupements. Près d’une vingtaine a été effectuée en date d’hier. Toutefois, aucune arrestation ou répression. Les policiers interviennent en prenant compte la collaboration citoyenne. « On fait un travail de sensibilisation et de vérification », détaille la capitaine. Lorsqu’ils arrivent sur place, ils examinent la situation, et ont le droit de demander de quitter les lieux ou de se séparer.
« Rien ne change de nos interventions habituelles lors de rassemblements de nuisance, par exemple, on demande toujours la collaboration des citoyens », ajoute-elle. « Notre but est de protéger la population. »
Des précautions ont également été prises au sein de l’organisation elle-même pour contrer la propagation du coronavirus. Certains agents de communication font du télétravail, les rassemblements de début de journée se font désormais par appel conférence et non plus dans une grande salle, et les patrouilleurs ont des équipements de protection sanitaire.
Capitaine Desprès soutient également que « l’état d’urgence permet aussi d’avoir plus d’effectifs à la maison, ce qui diminue le risque de contaminations ».