COVID-19 RIVE-SUD : Les friperies n’acceptent plus les dons
En raison de la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus, les friperies et organismes communautaires qui amassent des dons d’objets ou de vêtements ont dû cesser ce type d’activité pour des mesures d’hygiène.
En effet, les organismes encore actifs sont ceux qui offrent des services de dépannage alimentaire ou d’aide aux personnes vulnérables. Les friperies classiques ont dû fermer leurs portes au même terme que les commerces dits non essentiels.
Toutefois, les dons d’objets, de jouets, de livres et de vêtements sont nécessaires pour venir en aide aux plus démunis. Ainsi, la friperie Pas de Chichi de Beloeil invite les citoyens à « garder leurs dons jusqu’à la fin de la crise, car beaucoup d’organismes ne les prennent plus ». En effet, les personnes dans le besoin ne disparaissent pas lors de la pandémie, c’est pourquoi il est important de garder ses dons pour les offrir plus tard.
Ces précautions sont prises pour la protection des employés et pour des mesures d’hygiène. « Il est difficile d’avoir deux mètres de distance entre deux personnes quand on s’échange des sacs, expliquent les propriétaires de la friperie, et nous n’avons pas de chute pour les dons. » De plus, considérant la fermeture de tous les commerces, les deux femmes ne sont pas présentes à la boutique, ce qui rend la réception des dons compliquée.
Les propriétaires de la friperie Pas de Chichi essayent tout de même de penser à des solutions pour continuer leur mission auprès de leur clientèle. En attendant, elles soutiennent : « Lorsque tout sera terminé, nous aurons besoin des dons des gens pour survivre à cette malheureuse situation. »
Les usines Certex ont également mis leurs activités sur pause, dont la réception des dons de textiles. En effet, aucune cueillette ne sera faite dans les cloches à dons, et Certex demande à la population « de ne plus déposer d’articles dans les boîtes de dons jusqu’à nouvel ordre ». L’organisation invite également les citoyens à garder leurs sacs de vêtements pour les déposer lorsque la situation sera rétablie.
Même scénario pour le Complexe Le Partage qui a bloqué l’accès à ses chutes de dons et fermé sa friperie. Seul le service d’aide alimentaire est maintenu.
Les Centres d’action bénévole de Contrecœur, Saint-Basile-le-Grand, Saint-Bruno-de-Montarville et tous les autres, la Corne d’abondance de Candiac et même la chaîne Renaissance, pour ne nommer que ceux-là, ont tous cessés leurs activités de ramassage de dons d’objets ou de vêtements.
Alors oui, il faut s’armer de patience et garder ses dons qui proviennent du ménage de printemps ou du temps disponible en confinement pour aider les organismes à se relever après la crise.