La Semaine Nationale de Personnes Proches Aidantes qui se tient du 2 au 8 novembre aurait pour but de sensibiliser les gens à la proche aidance et d'inciter les personnes proches aidantes à comprendre qu'elles le sont.   

Ce serait également une semaine pour remercier ces personnes qui soutiennent ce que le système de santé ne pourrait pas soutenir selon Katia Brocart, directrice générale du Réseau Aidance Montérégie qui est un regroupement de 30 organismes basés dans la région qui offrent des services aux personnes proches aidantes. 

« Aussi c’est important d’avoir un moment d’arrêt pour une personne proches aidantes pour se questionner sur comment elle peut offrir mieux, offrir plus, soutenir mieux, soutenir plus, puis faire avancer la proche aidance à travers les années », a-t-elle expliqué. 

En Montérégie, plus de 500 000 personnes seraient proches aidants, ce qui équivaut à environ une personne sur trois. Une personne proche aidante serait une personne qui offre du soutien de manière relativement soutenu à un proche. Par exemple quelqu’un qui offre de l’aide à sa mère malade ou encore à son enfant en situation de handicap ou à un voisin en lui cuisinant des repas ou l’accompagnant à ses rendez-vous.  

Selon Mme Brocart, les principaux enjeux que les personnes proches aidantes rencontrent sont l’épuisement et l’isolement social. Toutefois, en Montérégie, il y aurait plusieurs organismes en place pour aider ces personnes.  

Le CLSC serait la porte d’entrée pour trouver de l’aide. Les proches aidants pourraient y rencontrer un travailleur social pour mettre des mots sur leur situation et trouver des ressources. Le CLSC pourrait aussi recommander les personnes proches aidantes à des organismes communautaires comme le Réseau Aidance Montérégie a des partenariats avec lui.  

La Montérégie serait d'ailleurs la seule région au Québec à avoir un programme régional de répit aux aidants. Ce programme qui existe depuis près de 20 ans fonctionnerait grâce aux 13 organismes membres qui offrent des services de répit aux personnes proches aidantes. Ce serait près de 1000 familles qui seraient soutenues grâce à cela, ce qui équivaut à environ 200 000 heures de service d’heures à domicile par année.  

Par contre, l'avenir de ce programme, qui fonctionnerait avec des contrats entre les établissements de santé et les organismes communautaires, serait incertain comme ces contrats seraient probablement transformés pour être des ententes beaucoup plus compliquées et soumises à des appels d’offres d'après Mme Brocart.  

Celle-ci serait préoccupée par la situation et serait inquiète que l'expertise qui a été développée dans les dernières années soit « mise à rude épreuve ». Elle serait également inquiète pour la communauté. Cela pourrait être de nouveaux employés qui pourraient se rendre à domicile, celle-ci est inquiète que les personnes qui reçoivent du service soient déstabilisées ou désorganisées. Elle est également inquiète que si ce sont de nouveaux employés, que ceux-ci aussi aient de la difficulté à s’adapter. 

« On fait beaucoup de démarches auprès des établissements de santé ou de Santé Québec pour essayer de garder et de maintenir l’expertise, le bon fonctionnement et le bon partenariat qu’on a établi », a ajouté Mme Brocart.