COVID-19 RIVE-SUD : Québec débloque 400 M$ pour le transport en commun
Afin de permettre aux organismes et sociétés de transport collectif d’assurer la continuité de leurs services pendant la pandémie de COVID-19, le gouvernement du Québec a annoncé jeudi dernier la création d’un fonds d’urgence de 400 M$.
Québec compte d’ailleurs sur la participation du gouvernement fédéral pour appuyer la moitié de cette somme, soit 200 M$. Toutefois, on ignore actuellement quelle part de cette enveloppe sera dédiée aux organismes de transport de la Rive-Sud.
En avril, le Réseau de transport de Longueuil (RTL) mentionnait vivre une baisse d’achalandage de 90 % pour des pertes de 6,2 M$ par mois depuis le début de la pandémie de COVID-19 et des premières mesures de confinement en mars.
La mairesse de Longueuil, Sylvie Parent, demandait de l’aide au gouvernement du Québec, car cette baisse d’achalandage pourrait engendrer des pertes de 32 M$ à 41 M$ en 2020 pour l’agglomération de Longueuil. Pour elle, il n’était pas envisageable de faire payer davantage les citoyens pour régler ce déficit.
Outre la baisse importante du nombre de citoyens dans le transport en commun, l’ensemble des véhicules ont dû être réaménagés pour contrer la propagation du virus, comme l’installation de plexiglas dans le transport adapté par exemple. De plus, le nettoyage a été largement renforcé. Des mesures sanitaires nécessaires, mais coûteuses pour les sociétés de transport.
Dans le Grand Montréal, la baisse d’affluence a engendré des pertes d’au moins 165 M$ de mars à mai, selon les chiffres de l’Autorité régionale du transport métropolitain (ARTM). Le scénario prévisionnel fait état d’un impact financier de l’ordre de 523 M$ pour 2020 et des répercussions conséquentes au cours des prochaines années.
« Depuis le début de la pandémie de COVID-19, l’ensemble des sociétés et des organismes de transport collectif de la province ont maintenu leurs activités malgré une forte baisse de clientèle, et ce, tout en respectant les règles sanitaires en vigueur. Cette aide financière d’urgence est un geste concret qui favorisera un retour à la normale en matière de transport collectif », a mentionné par voie de communiqué le ministre des Transports, François Bonnardel.
Ce fonds d’urgence pour le transport collectif s’ajoute aux 614 M$ devancés au Plan québécois des infrastructures 2020-2030 pour la réalisation de projets de transport en commun. D’ailleurs, les sociétés et organismes de transport de toute la province sont invités à soumettre leurs propositions au gouvernement.
Néanmoins, en raison du report de l’adoption du projet de loi 61 qui vise à accélérer la réalisation de projets d’infrastructures à l’automne prochain, certains projets de transport en commun pourraient prendre du retard.
Tous les organismes et sociétés de transport du Québec sont admissibles à ce programme d’aide.