COVID-19 RIVE-SUD : Une hausse de cas marquée en Montérégie
En entrevue avec TVRS, la directrice de Santé publique de la Montérégie, Dre Julie Loslier, mentionne que la moyenne des nouveaux cas quotidiens dans la région s’élève à 220 dans les sept derniers jours, en plus de toucher « des sommets jamais atteints » depuis le début de la pandémie.
« C’est beaucoup plus que ce qu’on a connu dans la première vague, c’est très inquiétant », souligne Dre Loslier. En effet, le plus important nombre de cas quotidiens frôle les 300 actuellement, tandis qu’il se situait autour des 160 au début de la crise sanitaire.
Une progression qui est d’ailleurs constatée dans toute la région, plus particulièrement dans la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) qui se portait plutôt bien depuis quelques semaines.
« Il s’agit de transmissions communautaires », explique Dre Loslier. Bien qu’il est 163 éclosions actives sur tout le territoire, la plupart des infections ne sont pas liées à ces événements, mais bien dispersées dans la population.
Toutefois, seulement une trentaine de toutes les éclosions comprennent 20 cas et plus.
Les éclosions se répartissent presque également avec un tiers dans les écoles, un tiers dans les milieux de travail et un tiers dans les milieux de vie pour aînés.
En date du vendredi 11 décembre, 22 465 personnes ont contracté la COVID-19 en Montérégie et 927 en sont décédées.
Scénarios pour le temps des Fêtes
La Dre Julie Loslier confirme que « tous les directeurs de Santé publique sont dans les discussions quotidiennes concernant l’allégement ou le renforcement des mesures sanitaires pour conseiller le Dr Horacio Arruda ».
Depuis quelques jours, le gouvernement du Québec affirme que « des mesures supplémentaires pourraient être ajoutées si la situation ne s’améliore pas ». Un retour en confinement total n’est pas exclu. Certains commerces et services non essentiels pourraient cesser leurs activités.
« Tous les scénarios sont sur la table, mais les annonces reviennent au gouvernement », soutient la directrice de Santé publique de la Montérégie, qui n’a pas voulu se prononcer sur les scénarios discutés. Elle ajoute que le confinement peut avoir des conséquences graves sur la santé mentale, qui est déjà très fragilisée par le contexte actuel, c’est pourquoi il faut « considérer la situation épidémiologique, mais aussi tous les autres impacts ».
Dre Julie Loslier souhaite que l’interdiction des rassemblements pendant la période des Fêtes soit respectée par la population, et s’inquiète pour les personnes isolées. Rappelons que les mesures actuelles autorisent la visite d’une personne envers une autre vivant seule.
Rassemblements et respect des mesures
Concernant le portrait des contacts sociaux, qui proviennent donc de rassemblements, la Montérégie ne connaît pas de « hausse importante de ces contacts ». Par contre, il ne s’agit que de l’information transmise par la personne infectée qui a bien voulu collaborer avec la Santé publique. D’autres cas non déclarés existent alors.
« Ce qui est très important, c’est de ne pas cacher ses contacts sociaux lors d’une enquête épidémiologique, car cette identification qui permet de freiner rapidement la chaîne de transmission », rappelle Dre Loslier.
« Malheureusement, on remarque dans la gestion des cas que les mesures sanitaires ne sont pas toujours appliquées », déplore Dre Loslier. Pour elle, le meilleur moyen pour freiner la progression des infections est de respecter les mesures sanitaires. « Si les règles étaient bien respectées, ça nous permettrait de réfléchir en termes d’assouplissement et non en renforcement », conclut-elle.