Crise du logement et de l’itinérance : Denis Trudel interpelle le gouvernement
COMMUNIQUÉ : À l’occasion de sa première intervention lors de la période des questions, Denis Trudel, député de Longueuil-Saint-Hubert, a interpellé le gouvernement fédéral sur la crise du logement et de l’itinérance ce 10 décembre alors qu’au même moment, 200 membres du Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) et du Réseau SOLIDARITÉ itinérance du Québec (RSIQ) manifestaient devant le bureau du premier ministre à Ottawa.
« Monsieur le président, en Montérégie, il y a des enfants qui dorment dehors! Est-ce que le gouvernement va attendre encore longtemps avant de s’en occuper? », a questionné M. Trudel, porte-parole de la Solidarité sociale pour le Bloc québécois, lors de son intervention à la Chambre des communes.
Denis Trudel s'inquiète de l'aggravation des problèmes de logement et d'itinérance qu'entraîne la pénurie de logements locatifs. Déjà, lors du dernier recensement de 2016, 244 120 ménages locataires du Québec avaient des besoins impérieux de logement parce qu'ils vivaient dans un logement trop cher, trop petit ou insalubre.
« Au Québec, 420 M$ par an sont nécessaires pour remettre en état les quelque 75 000 HLM. Et bien sûr, il faut investir pour réaliser de nouveaux logements sociaux. Le gouvernement fédéral doit rapidement transférer les sommes nécessaires au Québec, et il doit aussi laisser le Québec gérer son programme de logement social sans imposer d’orientations », précise M. Trudel.
Le FRAPRU et le RSIQ demandent que 2 G$ par année soient réservés spécifiquement à la réalisation de nouveaux logements sociaux, en plus des fonds nécessaires pour maintenir ou remettre en état ceux déjà construits.
Ils demandent aussi à Ottawa de signer rapidement l'entente découlant de la stratégie sur le logement avec le Québec afin que celui-ci reçoive sa juste part des fonds fédéraux et puisse les investir rapidement. Les deux groupes veulent également les sommes nécessaires pour lutter contre l'itinérance, et pour ce faire, ils estiment à au moins 50 M$ par année les fonds fédéraux qui doivent aboutir au Québec.