Crise du recyclage : Faillite du Groupe TIRU
Rebuts Solides Canadiens (RSC), la filiale des centres de tri du Groupe TIRU, se place sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies.
L’objectif du Groupe RSC est de poursuivre ses activités afin de laisser le temps nécessaire aux pouvoirs publics de trouver un nouvel opérateur qui reprendra ses activités.
L’exploitation des services est donc maintenue avec cette procédure. Le Groupe TIRU gère quatre importants centres de tri à Montréal, Châteauguay, Saguenay et Saint-Michel.
Depuis la fermeture du centre de tri de Saint-Hubert, les matières recyclables de l’agglomération de Longueuil et les alentours sont détournées vers deux de ces centres.
L’entreprise présente des dettes accumulées de 20 M$, c’est pourquoi elle s’est placée sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies.
Cette loi permet aux organisations qui doivent plus de 5 M$ à leurs créanciers de restructurer leurs affaires et leurs finances. Elle autorise également les compagnies à poursuivre leurs activités.
Dans ce cas, Rebuts Solides Canadiens « laisse le temps nécessaire aux pouvoirs publics d’effectuer une transition sans interruption de service des centres de tri », est-il expliqué dans le communiqué.
La semaine dernière, le gouvernement du Québec et la multinationale française TIRU ont conclu une entente pour maintenir provisoirement la récupération dans les centres de tri. « Ce compromis pourrait durer jusqu’à au moins 15 semaines », a annoncé au quotidien La Presse Louis-Julien Dufresne, l’attaché de presse du ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charrette.
En attendant, la recherche de nouveaux opérateurs reste active dans l’objectif de ne vivre aucune cessation des collectes.
Rappelons que le Groupe TIRU a annoncé son retirement du marché québécois en raison de la crise du recyclage, notamment à cause de la baisse des demandes de certaines matières qui se retrouvent contaminées par d’autres produits.
La Chine a fermé ses frontières aux matières canadiennes en 2018, récemment suivie par l’Inde. Dès lors, les matières recyclables sont entassées dans les centres de tri, et ceux-ci roulent à perte depuis des mois.