Des organismes communautaires de la Montérégie se font entendre à l'Assemblée nationale
Des organismes communautaires de proches aidants, des secteurs de la santé mentale et des déficiences intellectuelles et physiques de la Montérégie se sont rendus jeudi à l'Assemblée nationale pour rappeler au gouvernement qu'ils sont «un partenaire essentiel» au réseau de la santé et des services sociaux.
Ils somment Lucie Charlebois, la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, d'investir «des crédits significatifs» dès le prochain budget pour l'atteinte de leur mission globale.
«La ministre Charlebois a bien entendu nos besoins financiers. Elle dit les comprendre, mais il n'y a quand même pas d'engagement concret de son côté, il n'y a rien sur la table», déplore Catherine Jetté, porte-parole de la Table régionale des organismes communautaires et bénévoles de la Montérégie (TROC).
La situation est d'autant plus «fâcheuse» puisque le gouvernement a dégagé d'importants surplus cette année et «qu'aucun crédit supplémentaire» ne leur est accordé, explique Mme Jetté.
Un point de presse a été tenu il y a deux semaines avec Dave Turcotte, député péquiste de Saint-Jean. À l'Assemblée nationale, jeudi, la députée caquiste de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, a elle aussi signifié sa volonté d'aider les organismes communautaires de la Montérégie.
À défaut d'avoir un engagement clair du parti au pouvoir, «les pressions avec les élus de l'opposition vont se poursuivre», indique la porte-parole.
Précarité pour les organismes communautaires du secteur de la santé
Ces organismes communautaires, aux missions «complémentaires et diversifiées», accompagnent, hébergent, soutiennent et défendent quotidiennement «des milliers de femmes, d'hommes, d'enfants et de personnes âgées», indique le communiqué de la TROC Montérégie.
Plus de 90% des organismes communautaires doivent composer avec un financement insuffisant, ce qui affecte les équipes de travail, qui sont surchargées, et qui engendre la fin de certaines activités.
Ce sont les personnes les plus vulnérables qui sont directement affectées par «l'incapacité» des organismes à «répondre à toutes les demandes», signale Suzanne Demers, vice-présidente de l'organisation.
«Sans les services communautaires, le réseau de la santé et des services sociaux, déjà très fragile, serait complètement chambardé», rappelle-t-elle également.