Hospitalisations brèves, visites à domicile, personnel à l’écoute : des soins de santé plus rapides et personnalisés seront bientôt offerts aux patients admis en psychiatrie à l’Hôpital Charles-Le Moyne de Longueuil, en Montérégie.

« Un changement de culture doit s’opérer par rapport à la santé mentale. Quand on lève la main, il faut être capable d’avoir rapidement accès aux services », a déclaré le ministre des Services sociaux, Lionel Carmant, lors d’une conférence de presse lundi.

Depuis le 11 décembre dernier, l’Unité d’intervention brève en psychiatrie (UIBP) de l’Hôpital Charles-Le Moyne accueille des patients souffrant de problèmes de santé mentale pour une hospitalisation de courte durée, soit de 24 à 72h.

Ainsi, les patients peuvent désormais être soignés loin des Urgences, dans un endroit calme, spacieux et éclairé avec une lumière naturelle, selon le personnel de l’hôpital.

« Souvent, les usagers craignent d’être hospitalisés à l’urgence trop longtemps. Ce n’est pas le cas avec la nouvelle unité, où le personnel travaille constamment avec le patient à l’identification de solutions pour lui permettre de retourner en communauté », a indiqué Stéphanie Péloquin, infirmière clinicienne.

Soins à domicile

Bientôt, un autre service complémentaire permettra au patient d’être soigné directement chez soi, à l’aide d’une équipe spécialisée en gestion de crise et en santé mentale.

Le traitement intensif bref à domicile (TIBD) permettra donc aux personnes souffrant d’un « épisode aigu » découlant d’un trouble mental de recevoir des soins à la maison de jour comme de soir, 7 jours sur 7.

«  On ne veut plus que personne ne tombe dans les craques, avec un suivi post-hospitalisation plus serré. L’équipe qui a évalué le patient à l’urgence va maintenant avoir la responsabilité de le suivre à sa sortie », a précisé Lionel Carmant.

L’équipe d’accompagnement bref en santé mentale dans la communauté (ABC) sera donc mise en place afin d’offrir rapidement un suivi, principalement dans le milieu de vie du patient.

Combattre le stigma

Ces trois nouveaux services visent la mise en place d’un filet de sécurité et la résorption de la crise, précise le ministre.

« Ils assurent la sécurité physique et émotionnelle des personnes tout en évitant les admissions de longue durée ainsi que le phénomène des portes tournantes », a-t-il affirmé.

Rappelons qu’une personne sur cinq est touchée par une problématique de santé mentale chaque année, alors qu’au moins une personne sur trois le sera au cours d’une vie.

Si vous avez besoin d'aide et souhaitez discuter avec un intervenant, vous pouvez contacter le centre de prévention du suicide (24/7) par téléphone au 1 866 277-3553, par SMS au 535353 ou encore en ligne: www.cpsmontreal.ca

Autres ressources:

Association québécoise de prévention du suicide

www.suicide.ca

1 866 APPELLE (277-3553)

Jeunesse, J’écoute

www.jeunessejecoute.ca

1 800 668-6868

Tel-jeunes

www.teljeunes.com

1 800 263-2266