La Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal a choisi de porter la décision de la Cour supérieure sur les cerfs de Virginie du parc Michel-Chartrand en appel.

L'avocate Sophie Gaillard, qui est directrice générale par intérim et directrice de la défense des animaux et des affaires juridiques à la SPCA de Montréal, estime que « malgré ce premier revers essuyé devant la Cour supérieure, la SPCA de Montréal n’est pas prête à baisser les bras dans ce dossier. » Elle ajoute vouloir « élargir le débat et déclencher une vraie réflexion au sujet de la gestion responsable et éthique des animaux de la faune dans nos communautés. » 

Pour la SPCA montréalaise, plusieurs erreurs auraient été commises dans la décision du juge Andres S. Garin. L'organisme indique que dans son jugement, le magistrat octroie un statut d’« êtres sensibles » aux cerfs et leur reconnaît une « une valeur intrinsèque qui n’est pas exclusivement tributaire de leur utilité pour les êtres humains ». La Cour ajoute que la mort des cerfs serait un « préjudice irréparable » pour les demandeurs, mais tranche tout de même le dossier en faveur de la Ville de Longueuil, pour laquelle la suspension de l'abattage serait davantage préjudiciable que les inconvénients subis par Sauvetage Animal Rescue si les cerfs sont abattus.

Victoire en Cour supérieure

C'est à la suite du jugement rendu par la Cour supérieure dans le dossier mardi que la SPCA de Montréal a pris la décision de faire appel du jugement. Le juge avait alors refusé la demande de sursis au dossier faite par l'avocate de la partie demanderesse, Anne-France Goldwater. Ce sursis aurait repoussé l'audience au 9 décembre prochain et empêché la Ville d'aller de l'avant avec le plan d'abattage dès cet automne au parc Michel-Chartrand. Longueuil indiquait mardi que les détails du Plan d'intervention de Longueuil devaient être dévoilés sous peu.

Au total, une centaine de bêtes seront abattues afin de ramener le cheptel à un nombre respectant la capacité d'entre 10 et 15 bêtes, que peut accueillir le parc Michel-Chartrand.