Du financement gouvernemental demandé pour le SPAL
La mairesse de Longueuil, Sylvie Parent, a décrié le financement inégal du gouvernement accordé aux services de police à travers la province.
Elle se joint aux dénonciations faites par la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ). Celle-ci ont indiqué que les corps policiers municipaux des 33 plus grandes villes du Québec ne reçoivent pas d’argent du gouvernement provincial contrairement à la Sûreté du Québec (SQ) qui obtient 300 M$ par année, soit l’équivalent de 47 % de ses coûts de fonctionnement.
Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) est entièrement financé par les villes de l’agglomération, donc par les taxes municipales payées par les citoyens, et compte pour 18 % du budget total de l’agglomération de Longueuil. Sylvie Parent soutient que le SPAL fait cependant face aux mêmes problématiques que la SQ en termes de hausse salariale, d’ajout de personnel et de négociation de conventions collectives. « Pourquoi est-ce que deux corps de police qui desservent des municipalités avoisinantes n’auraient pas le même financement de la part de Québec? », illustre-t-elle.
Elle dénonce aussi le manque d’équité pour les contribuables de l’agglomération qui financent, par le biais de leurs impôts provinciaux, la SQ, malgré le fait qu’ils ne bénéficient pas de leur service.
En plus des hausses salariales, le SPAL est appelé à faire des changements dans son service de proximité, notamment en augmentant les agents affiliés à l’aspect communautaire et en développant son expertise en intervention en santé mentale. « Ça demande de la formation, des ajouts de personnel, ça demande de s’ajuster et tout ça coûte de l’argent », explique la mairesse de Longueuil.
Mme Parent a présenté aux élus du Caucus des grandes villes de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), en septembre dernier, une synthèse des besoins des services policiers selon les nouvelles réalités des centres urbains. Elle espère que le gouvernement répondra à son appel.