Le ministère Pêches et Océans Canada (MPO) aurait remis les permis nécessaires à l'Administration portuaire de Montréal (APM) ce mardi, en lien avec le projet d'expansion du Port de Montréal à Contrecœur, pour les autoriser à mettre en place leur plan de compensation pour l'habitat du chevalier cuivré.  

Rappelons que le chevalier cuivré est une espèce de poissons rares dont la pêche est interdite, il vit exclusivement au Québec dans un tronçon du fleuve Saint-Laurent à proximité de la Ville de Contrecœur et son habitat est en péril en raison de la construction du futur terminal à conteneurs.  

L'APM réaliserait l'aménagement compensatoire de l'habitat d'alimentation près de l'île aux Bœufs comme il s'agirait d'un positionnement stratégique et un lieu déjà fréquenté par l'espèce dont il est question.  

Plus précisément, d'après le communiqué de l'APM, leur plan de compensation serait divisé en deux étapes : « la construction d'aménagements comprenant une digue, un brise-lame et la mise en place de substrat. Cette phase devrait être complétée d'ici la fin de l'année 2025 » et « la plantation d'herbiers couvrant une superficie initiale de 3,29 hectares, à partir de l'été 2026 ». 

Selon l'APM, six années après avoir été planté, la superficie des herbiers devrait être deux fois plus grande. L'Administration portuaire s'engagerait également à faire un suivi environnemental de ceux-ci durant 25 ans et d'en planter d'autres si cela est requis comme lle demanderait le permis du MPO.  

«  Ce projet a fait l'objet d'une évaluation des effets environnementaux par Environnement et Changement climatique Canada et Pêches et Océans Canada, tel qu'exigé par la Loi sur l'évaluation d'impact. Les autorités ont déterminé que le projet n'est pas susceptible de causer des effets négatifs importants sur l'environnement. », selon les informations de l'APM.  

Elle aurait d'ailleurs déjà entrepris d'autres actions depuis 2022 pour protéger le chevalier cuivré dont entre autres un projet d'amélioration de la qualité de l'eau en collaboration avec la Fédération de l'Union des producteurs agricoles de la Montérégie qui ciblait un un site de reproduction de l'espèce.  

Pour son projet d'expansion à Contrecœur, l'APM serait toutefois toujours en attente d'un autre permis du MPO pour le commencer ces travaux en eau.