Les entreprises manufacturières et exportatrices de la Montérégie ont dû laisser 1,3 milliard de dollars sur la table dans la dernière année en raison du manque de personnel selon un sondage réalisé par Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ) pour 2022.  

Pour la présidente-directrice générale de MEQ, Véronique Proulx, la situation ne doit pas être prise à la légère. « C'est vraiment des contrats qu'on a refusé, des soumissions qu'on ne fait pas parce que nécessairement, quand on manque de travailleurs et qu'on peine à répondre à la demande actuelle, on ne va pas chercher des contrats additionnels. C'est une perte d'opportunités. » Les choses pourraient ne pas aller en s'améliorant, alors que 37% des entreprises sondées songent à déménager en partie ou leurs activités en raison du manque de personnel dans la région.

Dans le sondage réalisé auprès de 300 entreprises à l'échelle de la province, plusieurs questions ont été posées afin de comprendre l'ampleur de la problématique qui découle du manque de personnel dans les entreprises. Il ressort notamment de cette consultation que 50% des entreprises estiment que le manque de travailleurs affecte la santé mentale de leurs employés. La Montérégie est d'ailleurs la région manquant le plus de personnel manufacturier, avec 6550 postes vacants. 

Solutions avancées

Pour Mme Proulx, quelques solutions sont à mettre de l'avant pour régler ce problème de manque de main-d'oeuvre. Faciliter les démarches d'immigration de façon temporaire pourrait aider à obtenir davantage de personnel plus rapidement et plus facilement. L'automatisation et la robotisation pourraient également réduire le nombre d'employés nécessaires aux opérations. Les entreprises pourraient avoir besoin de soutien gouvernemental pour faire leur virage technologique. Finalement, le secteur doit se faire connaître davantage comme un employeur avantageux pour les personnes qui sont à la recherche d'un emploi.