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L'expansion du MET ne passe pas pour Saint-Bruno-de-Montarville

Mercredi 14 février 2024 13:00 Audrey Robitaille
Photo Ville de Saint-Bruno-de-Montarville

Le maire de Saint-Bruno-de-Montarville n'a pas caché son impatience face au projet d'expansion de l'Aéroport de Saint-Hubert, rebaptisé MET, lors de la dernière séance du conseil municipal le 13 février.

« L'aéroport est dans un vide réglementaire, on n'a pas de juridiction sur les décisions liées à l'exploitation. [...] Le ministre des Transports, lui, peut se prononcer au niveau des vols de nuit, mais le compteur tourne et il ne se passe rien », a déploré mardi le maire de la municipalité, Ludovic Grisé Farand.

Lors de la période de questions du dernier conseil municipal, plusieurs inquiétudes ont été soulevées par les citoyens de Saint-Bruno-de-Montarville en lien avec l'Aéroport métropolitain de Montréal (MET). 

Une étude indépendante sur la pollution sonore a notamment été demandée afin de mesurer son impact sur la faune et la flore autour de l'aéroport. L'une des citoyennes présentes, Mme Larue, a d'ailleurs exprimé son inquiétude.

« Le champ près de l'autoroute 30 regorge d'oiseaux et autres espèces. Que veut-on réellement laisser à nos enfants : des oiseaux de métal ou des oiseaux de plume ? », a-t-elle demandé.

Rappelons que les villes de Sainte-Julie et de Saint-Basile-le-Grand se sont également opposés au projet d'expansion de l'aéroport.

Un combat ardu

Le maire de Saint-Bruno-de-Montarville ne se laisse pourtant pas décourager, malgré le sentiment « pessimiste » qui l'habite quand il pense au dénouement de cette histoire.

Au cours des années précédant son mandat, il affirme avoir déposé au moins cinq résolutions afin d'interpeller Transports Canada et autres instances sur la question du climat sonore. Or, ses efforts n'ont toujours pas payé, selon lui.

« Ils nous écoutent, mais le projet ne change pas. Le temps nous le dira, mais on commence à s'impatienter », a-t-il révélé.

Des résolutions ont été déposées en 2006, en 2011, en 2016, en 2020, en 2022 et en 2023. Pourtant, la question de la pollution sonore reste toujours un débat, particulièrement avec le développement de l'aéroport aujourd'hui.

L'avion noir, l'ennemi

Pour Marc-André Paquette, conseiller municipal pour le district 8, l'expansion de l'Aéroport métropolitain de Montréal est un combat de chaque instant qui ne s'arrête pas lorsqu'il franchit la porte de son bureau.

Étant lui-même un résident du district situé près de l'aéroport, il en vit les désagréments au quotidien.

 « C'est un dossier dont je parle même à la maison avec ma femme. Finalement, on a tous le même objectif, c'est qu'il n'y ait pas de nuisance sonore à Saint-Bruno-de-Montarville », a-t-il déclaré lors de cette même séance du conseil municipal.

Le Boeing 737-200 noir, surnommé simplement « l'avion noir », est l'un des rares avions pouvant atterrir sur des surfaces instables comme le gravier des mines nordiques.

Le bruit de l'appareil au décollage peut atteindre les 107,8 dB en piste et les 94,8 dB dans le ciel à basse altitude. Plusieurs citoyens aimeraient que l'aéroport limite le nombre de décollages de cet avion, particulièrement la nuit, lorsque le bruit les tire presque assurément de leur sommeil.

« J'aurais aimé pouvoir dire qu'il n'y aura plus d'avion noir dès demain, mais je ne peux pas », a déploré M. Paquette, exaspéré.

Une assemblée générale des membres du Comité de citoyens Capa-L aura lieu le 27 février prochain à 19h au Centre culturel Labrosse à Saint-Hubert.

 

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