L'expansion du Port de Montréal à Contrecoeur parmi les projets d'intérêt national
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Image : Port de Montréal |
Le premier ministre du Canada, Mark Carney, a annoncé ce jeudi midi que l'expansion du Port de Montréal à Contrecœur faisait officiellement partie des projets « de construction nationale ».
Il aurait demandé au bureau des grands projets de collaborer avec le Port de Montréal afin de déterminer comment faire avancer les travaux d’aménagements portuaires au terminal de Contrecœur.
« Ce projet permettra de créer 5000 emplois pendant la construction et 1000 emplois pendant l’exploitation, générant jusqu’à 140 millions de dollars par année en valeur commerciale ajoutée dans tout le Canada. Surtout ce projet permettra à nos entreprises et nos industries d’exporter davantage vers de nouveaux marchés », a expliqué Mark Carney lors de la conférence de presse à ce sujet.
À la suite de cette nouvelle, le Centre québécois du droit de l’environnement a déposé un recours devant la Cour supérieure du Québec afin de contester la validité de la loi C-5 (Loi concernant les projets d’intérêt national). Il serait inquiet comme les projets d'intérêt national pourraient contourner les lois environnementales québécoises et canadiennes.
« Les impacts sociaux et économiques des tarifs douaniers sont indéniables, mais nul besoin de sacrifier des normes environnementales pour accélérer la réalisation de projets : c’est contre-productif et ça met en péril les droits de la population. Pour bénéficier à l’ensemble de la population, les projets mis de l’avant doivent être réellement ancrés dans la transition et dans le respect des lois environnementales », a affirmé Geneviève Paul, directrice générale du CQDE.
Rappelons que le député fédéral de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères, Xavier Barsalou-Duval, ainsi que la vigie citoyenne du port de Contrecœur étaient contre que l'expansion du Port de Montréal à contrecœur fasse partie des projets d'intérêt national.
« Il faut prendre le temps d’évaluer correctement tous les impacts sur la qualité de l’air, sur la qualité de l’eau sur la santé des gens. Il n’y a pas d’urgence à ce que ce projet démarre parce que la quantité de conteneurs qui est manipulée au Port de Montréal est assez stable, même dans les dix dernières années et elle a diminué dans les deux dernières années. Donc il n’y a pas d’urgence, le Port de Montréal n’est pas plein. C’est un projet trop important pour le faire dans l’urgence », a expliqué Hélène Reeves, porte-parole de la vigie citoyenne du port de Contrecœur.