L’offre culturelle en Montérégie est déficiente et le fossé se creuse !
Pierre Olivier Saire, de la Société Daigle-Saire a présenté les grandes lignes de l’étude sur l’état des lieux de la culture en Montérégie. (Photo Francois Laramée) |
Le portrait de l’offre culture en Montérégie est alarmant. L’offre est déficiente et le fossé se creuse. Le financement des différents paliers gouvernementaux ne suffit plus et l’heure est à l’action selon la directrice de Culture Montérégie, Nancy Bélanger.
Mercredi dernier, Culture Montérégie dévoilait les résultats d’une vaste étude sur l’état des lieux de la culture en Montérégie réalisée par la Société Daigle-Saire. Le constat est préoccupant, c’est le moins que l’on puisse dire.
La Montérégie est la seconde région en importance au Québec tant du point de vue économique que démographique mais ça ne se reflète surtout pas sur l’offre culturelle.
La région se place au 15e rang en ce qui a trait à la moyenne des dépenses en culture faite par les administrations publiques québécoises car la moyenne nationale des dépenses se situe à 141 $ mais elles est de 37 $ seulement en Montérégie. La région ne recoit en fait que 5 % des sommes provenant des gouvernements fédérale et provinciale.
Toujours selon la même étude, la Montérégie enregistre la deuxième plus grande perte d’assistance culturelle par habitant de toutes les régions du Québec. Environ quatre spectacles sur 10 vus par les résidents de la Montérégie le sont à l’extérieur. D’ailleurs la région est également celle avec le moins de variété dans son offre de spectacles ce qui explique probablement pourquoi la Montérégie perd 40 % de l’assistance au profit de d’autres régions, à Montréal principalement
Aussi la Montérégie a la plus faible diversité disciplinaire au Québec. Elle rend disponible la plus petite offre par habitant en danse, en musique classique et en théâtre. Et comme si le portrait n’était pas assez inquiétant, le réseau des BIBLIO en Montérégie obtient une contribution en dessous de la moyenne nationale depuis 2013. Idem pour les bibliothèques publiques.
Une des principales conclusions de l’étude confirme la dépendance à l’offre culturelle de l’autre coté des ponts, soit à Montréal et cible aussi l’investissement public insuffisant pour justifier la déficience de l’offre culturelle actuelle en Montérégie.
Pour la DG de Culture Montérégie, Nancy Bélanger il y a définitivement urgence d’agir et de mobiliser le monde économique, institutionnel et l’ensemble de la population. « Les solutions sont multiples mais le message doit être entendu, une prise de conscience est nécessaire à la lumière de ces constats pour le moins inquiétants »