La Coalition avenir Québec (CAQ) souhaite agrandir les parcs nationaux des Îles-de-Boucherville et du Mont-Saint-Bruno si elle est élue pour un autre mandat.

La promesse électorale a été annoncée durant la fin de semaine dernière par le chef de la CAQ, François Legault. La formation politique compte mettre son plan de l'avant et à le compléter au cours du prochain mandat. Sur la Rive-Sud, cette mesure aurait pour effet d'agrandir le territoire des parcs nationaux des Îles-de-Boucherville de 0,2 km², alors que celui du Mont-Saint-Bruno gagnerait une superficie de 4,4 km². 

À savoir comment ces superficies seraient ajoutées aux parcs initiaux, la porte-parole de la candidate Nathalie Roy, Vanessa Guimond, indique que « ces agrandissements correspondent respectivement aux terrains acquis du promoteur Luc Poirier par le gouvernement du Québec dans les années 2000, ainsi qu'au terrain de la Défense nationale adjacent au parc national du Mont-Saint-Bruno. » Elle ajoute que « dans tous les cas de création et d’agrandissement, nous tiendrons une séance d’information et une audience publique afin d’entendre les commentaires des gens à propos du périmètre de l’agrandissement, mais aussi du plan de zonage et du concept d’aménagement. » 

Historique des terrains
Du côté du terrain de près de 20 hectares qui servira à agrandir le parc national de Boucherville, cela fait depuis 2011 que l'État en est propriétaire. En 2007, le promoteur et propriétaire, Luc Poirier, souhaitait y faire construire entre 2000 et 2500 habitations, un projet qui a eu pour effet de causer un mouvement de contestation, une pétition de 20 000 signatures et le rachat par Québec. Depuis, le terrain n'est toujours par aménagé ou intégré au parc national.

À Saint-Bruno-de-Montarville, le terrain de la Défense nationale a été classé comme excédentaire aux besoins de l'armée en 2017. Avant qu'il devienne inaccessible au public en 2018, le terrain avait été aménagé avec des pistes de ski de fond et de vélo de montagne. Si la SÉPAQ réussit à obtenir le terrain, le site du parc national serait agrandi et permettrait de donner davantage d'espace aux visiteurs, qui sont environ 1,1 million à s'y rendre chaque année.