La candidate pour la Coalition Avenir Québec (CAQ) dans l’élection partielle de Marie-Victorin, Shirley Dorismond, devient la nouvelle députée de la circonscription. 

La CAQ renverse donc le château fort péquiste après 35 ans de règne. La circonscription était rendue vacante depuis l’élection de l’ex-députée Catherine Fournier comme mairesse de Longueuil en novembre dernier.

Avec 35 % des votes, Shirley Dorismond devient la 76e députée du gouvernement caquiste à l’Assemblée nationale.

« Aujourd’hui, on a réussi à passer à l’histoire! Je passe à l’histoire dans le comté où j’ai grandi, a déclaré Shirley Dorismond. Je tiens à remercier les gens de Marie-Victorin. Je vous remercie du fond du cœur de la confiance que vous m’accordez. Merci à ma famille et à toute l’équipe qui m’a appuyé tout au long de ma campagne. »

Il s’agit donc d’une défaite pour le Parti québécois (PQ), qui n’a pas réussi à garder un territoire historiquement péquiste, et ce même avec le candidat vedette Pierre Nantel qui a obtenu 30 % des voix.

« Quelle campagne extraordinaire! Il s’en est fallu de bien peu !! Citoyens et citoyennes de Marie-Victorin, MERCI!, soutient Pierre Nantel. Merci d’avoir si bien accueilli mon retour en politique. Merci de m’avoir ouvert vos portes et d’avoir pris mes appels avec tant d’ouverture et de gentillesse. Merci pour tous ces échanges et encouragements sur le terrain, à l’épicerie, au resto, dans les rues! »

L’écart entre la CAQ et le PQ s’est joué de moins de 1 000 votes. Une situation similaire en 2018, mais à l’inverse, alors que la péquiste Catherine Fournier avait remporté la circonscription avec 700 votes de plus que la candidate de la CAQ Martyne Prévost.

La candidate pour Québec Solidaire (QS), Shophika Vaithyanathasarma est arrivée en troisième position avec 15 % des votes. Un score plus faible qu’en 2018 pour le parti. « Merci à tous les électeurs et à toutes les électrices de Marie-Victorin qui ont cru en moi, mentionne la candidate. Je devrais dire en nous, parce que le travail de cette élection provient de cette grande équipe que j’appelle famille. Le chemin à faire pour se relever des bris de confiance envers nos institutions et plusieurs de nos élu-es est aussi important qu’essentiel. C’est pourquoi je veux continuer à faire la promotion d’une politique humaine et collaborative, qui ramène le pouvoir plus près du monde ordinaire. »

Une percée à souligner est bien entendu celle du Parti conservateur du Québec (PCQ) qui est arrivé quatrième en obtenant plus de 10 % des voix avec sa candidate Anne Casabonne. C’est la première fois que les électeurs québécois sont appelés aux urnes depuis qu’Éric Duhaime est chef du parti. Le PCQ pourrait donc faire de bons scores lors de l’élection générale de cet automne.

« Aujourd’hui, une partie du peuple s’est prononcée, a déclaré Anne Casabonne. Cela fait deux ans que notre gouvernement décide à notre place, c’est pourquoi je vous attends en grand nombre le 3 octobre pour voter pour les conservateurs, car il ne faut surtout pas laisser les autres voter à notre place. »

Pour sa part, le Parti libéral du Québec (PLQ) arrive cinquième avec un faible score de 7 % des votes. En 2018, le parti était parvenu quatrième et avait fait un score de 15 %. Il s’agit donc d’une chute pour le PLQ.

Finalement, la cheffe de Climat Québec, Martine Ouellet a à peine obtenu 2 % d’appuis des électeurs de Marie-Victorin.  

Taux de participation 

Pour une élection partielle, le taux de participation dans Marie-Victorin a atteint 36 %. C’est 10 % de plus que la dernière élection partielle dans Marie-Victorin de 2016 qui avait couronné Catherine Fournier.  

En 2018, l’élection provinciale générale a mobilisé plus de 60 % des électeurs et électrices aux urnes.