La Coalition Solidarité Montérégie demande au gouvernement d’investir les surplus budgétaires pour la justice sociale
Un ensemble d’organismes de partout à travers la Montérégie a profité de la journée mondiale pour la justice sociale mercredi pour réclamer des investissements massifs de la part du gouvernement de François Legault lors du dépôt de son premier budget.
La Coalition Solidarité Montérégie (CSM) exige que les excès de 4,5 milliards engrangés par le précédent gouvernement soient redistribués en cinq grands axes : les services publics, les organismes communautaires, l’amélioration des conditions de travail, une assurance-médicaments publique universelle et la lutte aux changements climatiques.
Selon la directrice de la Table régionale des organismes communautaires et bénévoles de la Montérégie (TROC-M), Johanne Nasstrom, beaucoup de travail est à faire concernant les conditions de travail des personnes vulnérables. « C’est bien que le premier ministre François Legault veuille créer des emplois à 50 000 $ par année, mais pour commencer, est-ce qu’on peut s’assurer d’un salaire minimum décent ? Un premier pas c’est le salaire minimum à 15$ de l’heure et un rehaussement du financement des groupes communautaires puisqu’il s’agit de 85 % de femmes qui travaillent à de bas salaires. »
La CSM appuie donc les revendications du regroupement « 5-10-15 », soit qu'un travailleur obtienne son horaire de travail au minimum cinq jours à l’avance, 10 jours de congés payés pour maladie ou responsabilité familiale annuellement, et l’augmentation du salaire minimum à 15 $ de l’heure.
En santé, la coalition réclame une assurance publique universelle et un réinvestissement dans les services publics. La présidente du Conseil central de la Montérégie (CSN) Annette Herbeuval, affirme avoir rencontré la ministre de la Santé Danielle McCann pour discuter de ces enjeux, sans obtenir d’engagements.
Elle soutient que le Canada est le seul pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui n’a pas de régime de médicament universel. « Il y a des études qui disent que 12 % de la population qui n’ont pas de régime d’assurance privée ne prennent pas leurs médicaments. Ce qui a pour effet d’entrainer des coûts plus élevés pour notre système de santé. »
Finalement, pour la cofondatrice d’Alerte Pétrole Rive-Sud, Monique Hains, la lutte aux changements climatiques et la justice sociale vont de pair. « Les premières personnes touchées par les conséquences des changements climatiques, comme la canicule l’été dernier et même l’état de nos trottoirs cet hiver, ce sont les plus démunis. »
Plusieurs organismes environnementaux se joignent à la CSM pour demander l’adoption du projet de loi soumis en décembre dernier par l’équipe du Pacte pour la transition, en plus d’un meilleur financement du ministère de l’Environnement, et d’une transition énergétique verte.