Le Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de la Montérégie offre désormais un accès à la médiation pour permettre aux jeunes et à leurs familles de prendre des décisions pour une intervention en protection de la jeunesse. 

Cette initiative est en vigueur dans les districts judiciaires de Longueuil et Iberville (Saint-Jean-sur-Richelieu) et touche une douzaine d'équipes de travailleurs. Celles-ci doivent trouver des dossiers qui pourraient se prêter à la médiation.  Pour la directrice de la protection de la jeunesse de la Montérégie, Marie-Josée Audette, « l’approche en médiation est démontrée. Elle offre une neutralité et installe un tout autre climat qu’au tribunal. Elle permet de partir des besoins du jeune et de sa famille et de faire un brainstorm pour trouver les meilleures solutions possibles. »

Ainsi, par cette alternative, il pourrait être possible dans plusieurs dossiers de ne pas avoir à passer par les tribunaux, un passage qui peut s'avérer « intense pour un jeune, sa famille et l'intervenant impliqué dans le dossier » selon la criminologue et chargée de projet pour l'implantation de la médiation en protection de la jeunesse au CISSS de la Montérégie-Est, Julie Chouinard. « La médiation est une nouvelle mesure extrajudiciaire à considérer dans plusieurs cas, dont ceux de négligence, de troubles de comportement ou de non-fréquentation scolaire. »

Lors du processus, les familles et jeunes qui sont admissibles au processus peuvent obtenir cinq heures gratuites avec un médiateur familial. Cette personne agit en tant que personne indépendante et est accrédité par le ministère de la Justice du Québec. Lorsqu'une entente survient entre les parties, une heure supplémentaire est accordée par la personne médiatrice afin de rédiger un rapport sur la situation.