La stratégie de Saint-Bruno-de-Montarville pour le rachat de boisés a été questionnée par un citoyen montarvillois.

Lors de la séance ordinaire du conseil municipal qui se tenait mardi dernier, Serge Moquin, qui réside dans la municipalité, a tenu à expliquer son point de vue en lien avec la stratégie mise de l'avant par l'administration municipale. C'est que depuis l'arrivée à la mairie de Ludovic Grisé Farand et son équipe, plusieurs des boisés de la Ville, dont le boisé des Tilleuls, Sabourin et celui à proximité de l'Académie des Sacrés-Coeurs.

Durant la période de questions des citoyens, M. Moquin a notamment avancé qu'une ville comme Saint-Bruno, qui a une richesse foncière « parmi les plus grandes au Québec », devrait mener les batailles judiciaires contre les propriétaires de boisés jusqu'au bout. « Cela permettrait peut-être à des villes qui n'ont pas les moyens de mener ces batailles de les gagner. D'autant plus quand on regarde le rendement qui a été fait par les promoteurs qui sont indécents », de dire le Montarvillois.

Il fait référence à l'achat que la ville a fait du boisé Sabourin, appartenant au promoteur André Simoneau. « Il a touché, en 2022, 38 fois le capital investi en 2008. À l'époque, il avait investi 53 000$ selon les chiffres publics. Et si la répartition se fait selon de façon équitable au mètre carré entre les différents promoteurs, j'ai calculé qu'il toucherait 2 020 800$ pour les 53 000$ investis il y a 14 ans. N'importe quel citoyen qui fait ce calcul-là et qui compare avec ses placements va se rendre compte qu'il y a quelque chose qui n'a pas d'allure là-dedans. »

Éviter que des boisés soient rasés

Pour Ludovic Grisé Farand, payer davantage que ce qui a été payé initialement par les promoteurs est essentiel pour ne pas rester dans une saga judiciaier. « C'est sûr que si on regardait les prix payés et qu'on offrait cette somme ou du moins un faible rendement, les promoteurs ne voudraient pas. Ils décideraient de rester en Cour et au final, dans beaucoup de dossiers, [...] ce seraient probablement les promoteurs qui gagneraient et le boisé serait détruit. » Le magistrat a rappelé que ce type de décision n'était pas facile à prendre pour les élus, mais que la Ville cherche à payer le moins cher possible. « C'est pour cela qu'on va chercher des subventions », a-t-il ajouté, avant de conclure l'échange en mentionnant que les décisions sont prises en prenant en considération l'avis d'experts.