Redevance de 3527$ par nouvelle unité résidentielle à Brossard
(Photo: Ville de Brossard) |
La Ville de Brossard imposera une nouvelle taxe sur les nouvelles constructions qui seront installées sur son territoire.
Le règlement en ce sens a été adopté à la dernière séance du conseil municipal, tenue le 14 février. Par ce règlement, toute nouvelle unité résidentielle qui sera construite sur le territoire brossardois sera taxée de 3527$.
La mairesse de Brossard, Doreen Assaad, explique que les fonds recueillis par l'entremise de cette taxe permettront de « répondre aux besoins en infrastructures municipales, que ce soit les parcs, espaces verts, loisirs, culture ou communautaire ». L'élue estime que le montant est « très très raisonnable, surtout qu'on est pas les premiers à le faire, nous ne serons pas les derniers. C'est surtout une question d'équité. On estime vraiment que la population actuelle de Brossard n'a pas à supporter les nouveaux besoins en installations qui viennent avec la croissance immobilière de la Ville ».
D'ici 35 ans, 22 000 nouvelles « portes » pourraient être construites à Brossard, ce qui amènera les autorités municipales à devoir adapter les services en fonction du nombre grandissant de citoyens qui résideront dans la ville. Cette dernière est présentement 12e au Québec en termes de population, mais l'ouverture prochaine des trois stations de l'antenne Rive-Sud du Réseau express métropolitain (REM) devrait faire en sorte d'amener davantage de personnes à vouloir s'établir sur son territoire.
Avec cette redevance sur les nouvelles constructions, certains experts estiment que le nouveau règlement pourrait faire en sorte que les coûts revenant aux promoteurs immobiliers ne soient finalement refilés aux citoyens, soit à travers un prix plus élevé pour l'achat ou la location d'une résidence neuve. Dans d'autres villes canadiennes, comme Toronto, les redevances sont plus élevées. Les promoteurs doivent ainsi payer entre 15 000$ et 45 000$ supplémentaires pour construire de nouvelles unités locatives, et de 18 000$ à 69 000$ par unité non locative.
Exceptions pour certains usages
Selon la mairesse, certains usages sont exclus dans cette tarification. C'est le cas notamment des logements sociaux et complémentaires, mais également des logements écoénergétiques, abordables ou familiaux.