Le chevalier cuivré complique les démarches de construction du terminal de Contrecoeur
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(Photo: ministère des Forêts de la Faune et des Parcs) |
La construction du terminal portuaire de Contrecoeur pourrait être plus difficile à réaliser en raison de la présence du chevalier cuivré dans cette section du Fleuve Saint-Laurent.
Des documents obtenus par La Presse indiquent que Pêches et Océans Canada souhaiterait que les mesures de réduction des impacts sur le milieu du poisson soient mises de l’avant avant que ledit milieu ne soit détruit. C’est que ce poisson, une espèce en voie de disparition depuis 1997, est unique au monde. Il manque deux permis au promoteur pour construire le terminal, mais les mesures proposées pourraient ne pas suffire à préserver le poisson.
L’Administration portuaire de Montréal (APM), qui est responsable du projet de construction du terminal, a proposé de construire un nouvel habitat au poisson pour remplacer celui qu’il visite présentement.
Cet herbier de 1,9 hectare pourrait cependant ne pas être visité par le poisson selon le directeur général du Comité de concertation et de valorisation du bassin de la rivière Richelieu, appelé COVABAR, Sylvain Lapointe. « C’est comme si on vous disait du jour au lendemain : vous campiez à Contrecoeur, maintenant vous allez camper à Sorel. Peut-être que l’humain peut s’adapter, mais le chevalier cuivré, c’est un peu moins sûr. »
Il ajoute que sa survie pourrait être mise en danger en raison de perturbations, même légères, de son environnement.
À savoir quels milieux le poisson habite, M. Lapointe indique que quelques cours d’eau regroupent des populations du poisson. « Principalement dans la rivière Richelieu, la rivière des Mille-Îles et un tronçon du Fleuve Saint-Laurent ».
La construction du terminal de Contrecoeur devrait permettre à 1,15 million de conteneurs d’être accueillis en plus de la capacité du terminal du Port de Montréal. Le site devrait entrer en activité d’ici la fin 2026. Le projet est estimé à 850 millions de dollars.