Le CSRM ou la stérilisation des chats errants
(Photo : Proanima) |
COMMUNIQUÉ - CSRM : on entend parfois parler de cette appellation dans les médias ou dans les refuges pour animaux, mais sait-on vraiment de quoi il s’agit? Si sous ces initiales se cachent les mots Capture – Stérilisation – Relâche – Maintien, concrètement, le concept reste encore flou pour la majorité de la population.
Mais au fait, pourquoi est-ce si important de savoir ce qu’est le CSRM? Pour la même raison qu’il est important de contrer la surpopulation féline au Québec.
Pour mieux comprendre de quoi on parle, il faut remonter aux origines du CSRM. Développé en Europe dans les années 1950, le CSRM - ou TNRM (Trap-Neuter-Return-Manage) en anglais – a été mis en place pour contrer un problème de surpopulation de chats errants et éviter d’avoir à utiliser des méthodes létales. Au début des années 2000, devant l’efficacité du programme, les États-Unis ont commencé à l’utiliser. Puis, ces dernières années, ce fut au tour du Canada et de notre province.
Il faut savoir qu’en plus d’être dépourvu d’éthique, le fait d’appliquer des euthanasies de masse sur les chats errants pour tenter de contrôler la prolifération féline est vain, car les chats euthanasiés sont automatiquement remplacés par de nouveaux chats qui investissent le territoire. Des vies et de l’énergie gaspillées…
Or, les chats non stérilisés se reproduisent très rapidement et contribuent ainsi à créer plusieurs problèmes dans la communauté : nuisances pour le voisinage (marquage territorial, bagarres, chaleurs), naissances de chatons non désirés, abandons en refuge, etc. En plus de déséquilibrer la faune locale, la prolifération de chats peut affecter la santé publique à cause des possibles transmissions de zoonoses, telles que la toxoplasmose, la teigne ou la bartonellose.
Le CSRM est un programme proposé par certains services animaliers et refuges. Il vise à capturer des chats de colonies, les examiner, les vacciner et les stériliser. Afin d’identifier le chat comme étant bien stérilisé, le vétérinaire lui taille environ 1 cm du bout de l’oreille gauche. Ce procédé non douloureux et universel permet de facilement et visuellement reconnaître un chat stérilisé dans une colonie. Par la suite, si le chat est suffisamment en santé, il est relâché dans sa zone initiale puis maintenu dans son habitat grâce à l’appui de citoyens bénévoles appelés « gardiens de colonies ». Avec l’aide et le support du refuge, ces personnes apportent nourriture et abri aux chats qui peuvent continuer à vivre comme avant.
Le CSRM permet donc aux chats errants de vivre dans leur habitat naturel en bénéficiant d’une protection, d’un suivi régulier et d’un apport alimentaire.
Vous souhaitez en savoir plus sur le programme ou souhaitez devenir vous-même gardien de colonie? Informez-vous auprès du service animalier de votre région.
Dorothée Pâris, coordonnatrice aux communications chez Proanima