Le PQ dénonce la fin d'un projet pilote novateur en santé mentale en Montérégie
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Photo : Fondation Hôpital Charles-LeMoyne |
Le Parti Québécois (PQ) du Grand-Longueuil dénonce la fin d'un projet pilote novateur en santé mentale en Montérégie, qui avait permis de diminuer de 95 % les hospitalisations forcées dans la région.
Santé Québec a mis fin au financement de ce projet l'automne dernier, bien qu'il ait « démontré une efficacité remarquable dans l’accompagnement des familles en crise », déclare le parti politique. Lancé en automne 2023 par le Carrefour en santé mentale pour les familles et l’entourage (CSMFE), le projet avait engagé un intervenant de crise dédié aux familles, pour qu'il vienne en aide aux équipes de policiers et d'intervenants sociaux lors des situations d’urgence. Le but de l'initiative était de prévenir le recours à la loi P-38, qui permet les hospitalisations forcées d'un patient si son état mental est jugé dangereux pour lui-même ou pour autrui.
Cela dit, cet intervenant « contribuait à désamorcer les crises, à éviter la judiciarisation inutile, et à préserver la dignité des personnes en détresse psychologique », déclare le PQ, qui se désole de la fin de cette initiative qui démontrait qu'il est possible « d'intervenir de manière humaine et respectueuse des droits des patients ». En raison de la coupure de ce projet, l'intervenant en question n'est plus en opération depuis la fin mars.
« Le retrait du financement par Santé Québec, malgré les résultats probants et l’intérêt exprimé par le ministre Carmant lui-même pour étendre ce modèle ailleurs au Québec, constitue un recul incompréhensible pour le soutien aux familles et une contradiction criante avec les discours du gouvernement en faveur de la santé mentale », peut-on lire dans le communiqué du PQ du Grand-Longueuil. Dans une enquête parue en fin avril dans Le Devoir, on souligne d'ailleurs que Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux, souhaitait implanter le projet dans d'autres régions, avant que le financement se fasse couper par Santé Québec. On mentionnait également qu'une autre source de financement serait prochainement mise de l'avant afin de permettre au projet de reprendre ses activités.
De son côté, le PQ demande à ce que ce financement soit rétabli sans délais, afin que l'intervenant de crise « puisse continuer à offrir un soutien vital aux familles ». Rappelons que Santé Québec doit couper 3,6 G$ cette année à travers la province afin de réduire le déficit du Québec.