Le président du conseil d'agglomération évite la question d'une citoyenne qualifiée de « troll »
(Photo: Ville de Longueuil) |
Le président du conseil d'agglomération de Longueuil a choisi de ne pas répondre à la question d'une citoyenne en raison du ton qu'elle a employé dans son message envoyé par courriel.
La citoyenne en question, du nom de Mme de Souza, écrivait au conseil en lien avec le fait que le conseiller municipal du district Parc-Michel-Chartrand, Jonathan Tabarah, mentionnait durant la séance du conseil de mai qu'il n'était pas possible d'électrifier des véhicules d'urgence. Elle indiquait dans la communication envoyée aux élus que « pourtant, la ville de Repentigny vient de dévoiler les résultats de son projet pilote Voiture police électrique. Les résultats ne sont que positifs : aucun enjeu relié à la charge, huit fois moins de GES, rentabilité en deux ans. Pourquoi le conseiller persiste dans un déni digne d'un autre siècle? »
Cette question posée en fin de courriel a fait dire à Alvaro Cueto qu'il lui fallait intervenir. « C'est un comportement qui revient régulièrement en conseil d'agglomération et même dans d'autres conseils. Mme de Souza, ce n'est pas la première fois que vos questions, disons manquent de cordialité et ont un ton qu'on pourrait qualifier de tendancieux. J'ai vraiment longtemps hésité à intervenir, mais je pense que cette intervention est nécessaire pour que ce comportement cesse. »
Legs de la pandémie
Il a ensuite rappelé qu'en étant derrière leur écran, plusieurs citoyens se permettent de livrer des messages autrement que s'ils étaient en présentiel. Cette situation est en quelque sorte un legs de la pandémie de COVID-19, durant laquelle les séances se tenaient de manière virtuelle. Ainsi, pour poser leurs questions, les citoyens pouvaient apparaître devant les élus par visioconférence ou encore les envoyer par courriel afin qu'elles soient lues, comme c'est encore le cas aujourd'hui. Une fois les mesures sanitaires retirées, l'administration longueuilloise a choisi de maintenir les questions par courriel afin de permettre au plus grand nombre de personnes possible de poser des questions aux élus.
Alvaro Cueto a terminé son intervention en invitant la citoyenne à le contacter directement pour discuter des règlements de la Ville de façon « franche et humaine », indiquant que Mme de Souza n'était pas la seule « à abuser derrière un écran et que ces propos, je les tiendrais à l'égard d'une autre personne qui agirait de la même façon, je dirais personne ou pourquoi pas même le dire, n'ayons pas peur des mots: troll. »