Le SPAL, milieu de travail toxique pendant plusieurs années
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(Photo: archives TVRS) |
Le Service de police de l'agglomération de Longueuil (SPAL) aurait un climat de travail avec harcèlement, menaces et intimidation.
Ces informations ont été révélées dans une enquête réalisée par le Journal de Montréal. Dans le cadre de ce dossier, le quotidien montréalais révèle que plusieurs membres du service policier ont vécu un climat malsain, voire toxique. Selon le syndicat des employés civils, «la complaisance du Service envers des cadres fautifs qui sont toujours dans l’organisation» aurait fait en sorte que ledit climat serait toujours en place dans le service longueuillois.
Du côté des patrouilleurs, une enquête d'une firme externe a dû être réalisée l'an dernier pour un potentiel «climat de terreur ou de représailles». La situation aurait pris une ampleur en raison de la pandémie de COVID-19, période durant laquelle les équipes avaient des communications moins fréquentes les unes avec les autres. Le directeur du SPAL, Fady Dagher, soulignait au Journal de Montréal que la situation s'est envenimée après qu'un cadre ait sanctionné certains employés, qui auraient «mentionné certains mots et posé certains gestes» déplacés visant «certaines parties de la population». La situation serait désormais rentrée dans l'ordre à ce niveau selon M. Dagher.
Intimidation comme méthode de gestion
Du côté des travailleurs au département de l'information policière, la situation était problématique au niveau des cadres. Une dizaine d'employés y sont tombés malades, en raison du comportement de certains cadres qui avaient une méthode de gestion «basée sur la peur, l’intimidation, le harcèlement et l’improvisation» selon un rapport d'enquête du conseil régional FTQ Montréal Métropolitain. Le document, datant de 2017, recommandait au SPAL de restructurer en profondeur les postes de cadres et remettait en question la gestion des cadres en poste.
Face à ces constats, le chef du SPAL a suspendu deux des cadres problématiques, avant de les remercier. Deux autres sont toujours en poste car les enquêtes menées par les ressources humaines du corps policier n'auraient pas permis de conclure à du harcèlement.
Pour mettre fin à des griefs et à un recours en justice de la part des employés victimes du climat au SPAL, la Ville de Longueuil a versé 50 000$ à 13 employés.