Le taux d’inoccupation des logements locatifs à Longueuil en chute libre
Les données les plus récentes de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), publiées à la fin du mois de janvier, démontrent que le taux d’inoccupation des logements locatifs à Longueuil a encore baissé, passant de 1,5 % à 1,2 %, le taux le plus bas jamais enregistré en 15 ans.
En cette période de consultations prébudgétaires, le Comité logement Rive-Sud (CLRS) demande au gouvernement de financer la construction de logements sociaux à Longueuil, qui se font de plus en plus rares.
La pénurie de logements locatifs à prix modique et la hausse du loyer moyen contribuent à la détérioration de la situation déjà précaire des ménages locataires à faible revenus. Actuellement, le loyer mensuel moyen s’élève à 900 $ à Longueuil et à 1 094 $ pour une habitation de 3 chambres à coucher et plus.
Dans l’Agglomération de Longueuil, 9 320 ménages locataires dépensent la moitié de leur revenu pour se loger. « Une fois le loyer payé, il leur est pratiquement impossible de ne pas couper dans leurs autres besoins essentiels, et cela se fait au détriment de leur santé physique et mentale et de leur sécurité », évoque Caroline Vohl du Comité logement Rive-Sud.
Afin d’attirer l’attention du gouvernement et des élus de l’Assemblée nationale concernant les besoins criants de logements sociaux à Longueuil et dans les villes avoisinantes, le Comité logement Rive-Sud a installé une pancarte aux abords de la rue Saint-Charles pour rappeler aux citoyens et aux politiciens l’urgence de financer des logements abordables.
Une lettre a également été envoyée à la députée de Marie-Victorin, Catherine Fournier, lui réclamant de « porter la voix des locataires à l’Assemblée nationale et de presser les partis à faire de ce dossier une priorité lors de la rentrée parlementaire ».
Catherine Fournier confirme son engagement dans le dossier des logements sociaux et assure qu’elle continuera ses actions de pression à l’Assemblée nationale et ses discussions avec les partenaires pour construire « le plus de logements sociaux possible à Longueuil ». La députée souscrit donc entièrement aux revendications et objectifs du Comité logement Rive-Sud qu’elle dit « partager ».
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une opération de visibilité du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) qui a installé des panneaux similaires dans plusieurs villes du Québec, notamment à Châteauguay pour l'implantation de logements sociaux dans la MRC de Roussillon.
Le Comité logement Rive-Sud et le FRAPRU réitèrent leur demande de rehaussement majeur des sommes accordées annuellement au développement de nouveaux logements pour un chantier de 50 000 unités en 5 ans à travers la province, dont 2 500 pour l’Agglomération de Longueuil.
Les consultations prébudgétaires prennent fin le 14 février prochain.