Le terminal portuaire de Contrecoeur pourrait coûter 1,4 milliard de dollars
(Photo: Port de Montréal) |
Alors que la facture initiale du projet de terminal portuaire de l'Administration portuaire de Montréal (APM) à Contrecoeur était évalué à un coût entre 750M$ et 950M$ en 2019, il se pourrait que le projet coûte jusqu'à 1,4 milliard de dollars, ce qui constitue un obstacle potentiel à la réalisation rapide du projet.
C'est pour cette raison que l'APM a lancé des appels à Québec et Ottawa afin de garantir que les investissements nécessaires seront faits pour permettre d'aller de l'avant avec le projet. Pour le moment, Québec offre un appui de 130M$ au projet, alors qu'Ottawa a proposé des aides de 150M$. La Banque de l'infrastructure du Canada (BIC) a notamment indiqué qu'elle offre 300M$ en prêts.
Le ministre canadien des Transports, Omar Alghabra, indique qu'il reconnait l'urgence de fournir du financement pour le projet, qui sera utile puisque le terminal portuaire de Montréal atteindra sa capacité maximale de deux millions de conteneurs en 2027. « Notre gouvernement, le ministère des Transports et moi comprenons l’importance du port de Montréal, non seulement pour la région, non seulement pour le Québec, mais pour tout le pays. En tant que député de l’Ontario, je sais à quel point le port de Montréal est précieux pour les entreprises et les citoyens de l’Ontario ».
L'APM a pour sa part indiqué que le financement devait être établi d'ici la fin avril pour que le projet puisse aller de l'avant d'ici la fin de l'année 2023, comme cela est prévu.
Deux permis à obtenir
Outre le financement, les permis à obtenir sont également des enjeux auxquels l'administration portuaire doit faire face. Il reste ainsi deux autorisations à avoir avant que tout soit prêt pour amorcer le projet sur la Rive-Sud. L'un de ces permis touche la question des espèces en péril et pourrait bloquer la construction étant donné la présence du chevalier cuivré, un poisson en voie de disparation qui est unique au fleuve Saint-Laurent.
Si l'APM veut poursuivre le projet, elle devra recréer l'habitat détruit de l'espèce à un autre endroit, chose qui pourrait être difficile à réaliser. L'organisme gestionnaire du port se dit confiant de pouvoir obtenir ce permis au cours des mois à venir.