Les directeurs de police du Québec plaident pour le maintien des arrestations aléatoires
(Photo: ADPQ) |
L'Association des directeurs de police du Québec (ADPQ) tenait son colloque annuel à Saint-Hyacinthe mercredi, événement lors duquel un rapport a été rendu public en lien avec les arrestations en vertu de l'article 636, un outil qui doit rester selon l'ADPQ.
Selon ce que l'ADPQ a dévoilé, pour l'année 2022, 3500 conducteurs ont été arrêtés sans permis de conduire, alors que 1064 l'ont été pour conduite avec les facultés affaiblies et 1581 pour avoir conduit un véhicule sans assurance ou sans plaque d'immatriculation. Ainsi, le président de l'Association, Pierre Brochet, souligne que « l’article 636 est outil qui doit demeurer, mais qui pourrait être encadré par le gouvernement à travers une politique ».
Parmi les motifs qui sont évoqués par les défenseurs du retrait de l'article 636, on compte le fait qu'il contribue à créer du profilage racial lors des arrestations menées par les agents de la paix. Pour le directeur général de l'ADPQ, Didier Deramond, « il est grandement temps que tous les acteurs concernés à travers le Québec par le profilage racial se réunissent pour dialoguer et échanger de façon constructive afin de trouver des pistes de solution pour l’ensemble des acteurs de la société civile. C’est dans ce contexte que nous souhaitons que le gouvernement rende sa décision concernant les caméras portatives d’ici six mois ».
Statistiques pour les corps de police de la Rive-Sud
Régie intermunicipale de police Roussillon:
-367/469 contraventions pour permis sanctionné (78,3%) effectuées en vertu de l'article 636
-60/192 arrestations pour capacités affaiblies (31,3%) effectuées en vertu de l'article 636
Service de police de l'agglomération de Longueuil:
-750/2672 contraventions pour permis sanctionné (28,1%) effectuées en vertu de l'article 636
-environ 400 arrestations pour capacités affaiblies effectuées en vertu de l'article 636