Les libéraux promettent une zone de conservation au champ de tir de Saint-Bruno-de-Montarville
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Bienvenu-Olivier Ntumba et Steven Guilbeault en conférence de presse à l'ancien champs de tir de la défense nationale [Photo : Lisa Tourniaire] |
Le Parti libéral promet, s'il est réélu, de transférer le terrain de l'ancien champ de tir de Saint-Bruno-de-Montarville, fermé depuis 2017, à des fins de conservation de la nature et de récréation.
C'est le ministre de la Culture et de l’Identité canadiennes, Parcs Canada et lieutenant du Québec, Steven Guilbeault, qui en a fait l'annonce ce matin en conférence de presse, devant l'entrée du site. Cela dit, les libéraux promettent de continuer les travaux de décontamination du site et estiment être en mesure de compléter la tâche d'ici les deux prochaines années.
Utilisé par les forces armées canadiennes comme terrain d'entraînement militaire de 1938 à 1947, le terrain a été cédé en partie au gouvernement du Québec en 2000 afin d'être partiellement intégré au parc national du Mont-Saint-Bruno. Il a servi de champ de tir durant toute cette période, pour ensuite être entièrement fermé en 2017. Le gouvernement y mène donc depuis 2023 ses travaux de décontamination des sols, principalement pour enlever les résidus de munitions explosives non explosées, communénement appelées UXO. Avant sa fermeture, il était utilisé par de nombreux citoyens pour faire du vélo de montagne, du ski de fond, de la marche et de la raquette.
Un autre aspect de la promesse ; les négociations avec la province de Québec et les municipalités environnant le champ de tir, soit les Villes de Saint-Bruno-de-Montarville, Sainte-Julie et Saint-Basile-le-Grand, seraient entamées « dans les 90 premiers jours d’un prochain gouvernement libéral afin de conclure une entente pour le transfert du terrain ». Serait-il question de faire du terrain, dont la taille est équivalente à environ 50 % du parc national du Mont-Saint-Bruno, une extension de ce dernier, un parc fédéral, ou encore une propriété municipale ? M. Guilbeault indique que plusieurs options seront discutées si des négociations ont lieu après les élections, et les maires des trois Villes pour qui la réouverture du site est en enjeu important n'ont pas voulu se prononcer quant à leur préférence sur cet aspect.
Cela dit, rappelons que le Bloc québécois, lui, à travers les voix du député sortant de Mont-Saint-Bruno–L'Acadie (anciennement Montarville), Stéphane Bergeron, et de la nouvelle candidate pour cette circonscription, Noémie Rouillard, ont demandé cet hiver à ce que le terrain soit entièrement cédé au parc national avoisinant. Le duo critiquait la lenteur du processus de cession des terrains au gouvernement du Québec, et avait également lancé une pétition en mars afin de faire pression sur le fédéral, récoltant plus de 2000 signatures. Le dépôt de celle-ci, interrompu par le déclenchement des élections fédérales, avait offusqué M. Bergeron, qui avait déclaré sur les réseaux sociaux qu'il s'agissait d'une atteinte à la démocratie.
Le dossier est donc d'une grande importance pour le Bloc, qui critiquait la gestion du champ de tir par les libéraux. Interrogé par TVRS, Steven Guilbeault indique que malgré cette insistance, il n'a jamais été approché par M. Bergeron pour discuter du dossier. « J'ai été ministre de l'Environnement et du Changement climatique de 2021 à tout récemment, et l'ancien député du Bloc ne m'a jamais parlé de ce dossier-là, pas une fois en trois ans et demi, presque quatre ans. Il ne m'a jamais demandé d'intervenir, de poser un geste, alors une pétition, c'est sûr que c'est un geste intéressant [...] mais ce que je peux vous dire, c'est que je n'ai eu aucune communication, aucune lettre qui m'a été envoyée de la part de l'ancien député bloquiste ici », a-t-il précisé.
Le candidat libéral dans Mont-Saint-Bruno–L'Acadie, Bienvenu-Olivier Ntumba, a quant à lui souligné qu'il avait discuté du sujet avec tous les maires et mairesses des villes du secteur.