Les Perséides seront visibles dans le ciel durant la fin de semaine
(Photo: Agence Spatiale canadienne) |
C’est durant la fin de semaine du 12 au 14 août que le plus grand nombre de Perséides pourront être observées dans le ciel. Explication du phénomène et de la façon de l’observer avec le scientifique principal du programme d'astronomie spatiale à l’Agence spatiale canadienne (ASC), Denis Laurin.
D’emblée, M. Laurin souligne que le spectacle pourrait être moins impressionnant cette année en raison de la pleine Lune, qui risque de cacher les plus petites étoiles filantes en raison de la clarté qu’elle produira. Il indique également que les étoiles seront visibles « surtout ce week-end » et « que le pic va avoir lieu vendredi et samedi en soirée. C’est un bon moment d’aller à l’extérieur, s’éloigner de la ville si on habite en ville car la pollution lumineuse fera en sorte qu’on ne verra pas vraiment le phénomène. » Il ajoute que les conditions météorologiques risquent pour leur part d’être à l’avantage des spectateurs, qui devraient pouvoir profiter d’un ciel dégagé et de l’absence de la pluie pour observer le ciel.
À savoir comment faire pour en observer autant que possible, M. Laurin indique qu’il est recommandé de s’éloigner des lumières de la ville, car il s’agit d’un autre élément qui peut cacher les étoiles filantes. Ensuite, ne reste plus qu’à attendre et à observer le ciel, dans l’espoir de voir une ou plusieurs étoiles passer. Car durant le pic des Perséides, il est possible d’observer de 50 à 80 météores par heure, qui passent dans le ciel. Pour être certain d’en voir un maximum, Denis Laurin recommande d’être accompagné d’autres personnes et de diviser le ciel en plusieurs sections pour en compter le plus possible.
L’origine des Perséides
Quant à savoir comment il se fait que ce phénomène est observable chaque année et qu’il y a toujours autant d’étoiles filantes, le scientifique explique que « les Perséides, c’est une pluie d’étoiles filantes qu’on peut revoir tous les ans. Elle sont causées par un débris de poussière qui a été laissé par une comète. Ce nuage de poussière reste dans l’orbite de la Terre. Donc une fois par année, la Terre passe devant ce nuage de poussière ». En pénétrant dans l’atmosphère de notre planète, ces poussières sont suffisamment grosses pour laisser une traînée lumineuse derrière elles, lesquelles traînées de poussière sont ce que nous appelons les étoiles filantes.
Afin d’expliquer différemment le fonctionnement du nuage de poussière, M. Laurin, qui travaille au sein de l’ASC depuis 1993, indique qu’il utilise la comparaison avec un poids lourd qui roulerait sur une route non pavée. « Une fois qu’il passe sur la route, le camion laisse un nuage de poussière derrière lui, qui reste en suspension dans l’air pendant un certain nombre de temps. Le nuage laissé par la comète agit un peu de la même manière, ce qui fait en sorte que même si la comète est loin de la Terre, on peut toujours voir la trace de son passage. »