Manoir Rouville-Campbell: la Ville de Mont-Saint-Hilaire souhaite rectifier des informations « erronées » parues dans le Journal de Montréal
Photo: manoir Rouville-Campbell |
La Ville de Mont-Saint-Hilaire a publié un communiqué dans le but de rectifier des informations parues dans le Journal de Montréal (JDM) sur le dossier du manoir Rouville-Campbell qu'elle juge erronées.
Selon la Ville, des allégations concernant deux soumissions dans son processus d'appel d'offre qui n'ont pas été acceptées ont été mal interprétées par le Journal de Montréal dans ses deux articles concernant le futur de l'ancienne demeure du célèbre peintre Jordi-Bonet.
Ce que le Journal de Montréal dit
Dans un article paru le 7 octobre dernier, le média de Québécor aborde le refus des soumissions de deux opérateurs hôteliers, soit Bonne-Entente Inc. et la société en commandite Manoir RC S.E.C.
D'après les informations du JDM, la soumission de Bonne-Entente inc. a été refusée en raison d'un potentiel conflit d'intérêts, ce que ses copropriétaires Jacques Tanguay et Alain April, ont critiqué, en mentionnant que le fait qu'un des partenaires de leur groupe avait siégé à la Table des sages avait pourtant été déclaré à la Ville.
Louis Lespérance, un des co-admnistrateurs de la société en commandite Manoir RC S.E.C, a quant à lui indiqué au Journal de Montréal qu'il ne comprenait pas pourquoi sa soumission d'offre a été refusée.
Le JDM mentionne dans le deuxième article de son dossier sur le sujet, où les informations ci-dessus ont été écrites, qu'il n'avait pas eu de commentaires de la Ville de Mont-Saint-Hilaire à l'égard des deux opérateurs hôteliers au moment de la publication.
La réponse de la Ville
Selon le maire de Mont-Saint-Hilaire, Marc-André Guertin, « l’information du Journal de Montréal est partielle, pour ne pas dire partiale[...] Ce que je trouve particulier malheureusement de la relance, c’est qu’on a juste pris une version des faits », dit-il, d’où le désir de la Ville de « rectifier » des informations par le biais de son communiqué.
La Ville mentionne que c'est également par désir de transparence envers ses citoyens qu'elle souhaite partager son côté de la médaille. En ce qui a trait au conflit d'intérêt avec Bonne-Entente inc., la municipalité explique ceci dans son communiqué: « Quant à la soumission de Bonne Entente (2021) inc., cette dernière a dû être écartée au stade préliminaire en raison de sa non-conformité. En effet, un des partenaires de ce groupe a agi à titre de sous-traitant pour la firme Raymond Chabot Grant Thornton dans la préparation de l'appel d'offres. Or, selon les règles d'intégrité en vigueur dans le cadre d’un appel d’offres public, il est interdit à toute personne impliquée dans l'élaboration d'un appel de propositions d'y soumissionner. Après vérification avec la firme Raymond Chabot Grant Thornton, il est apparu que nous étions bien dans ce cas de figure. »
M. Guertin ajoute que la société Manoir RC S.E.C ne s'est pas qualifiée en raison de non-conformité aux critères établis par la Ville, et que les raisons du refus lui ont bel et bien été acheminées. La société a « reçu la grille de pointages, et il y a eu de la rétroaction de la part de la Ville », dit le maire.
La Ville ne baisse pas les bras
La Ville de Mont-Saint-Hilaire dit continuer ses démarches pour trouver un opérateur hôtelier qui répondra à ses critères pour remettre en activité le manoir Rouville-Campbell. « On va relancer les opérateurs qui ont manifesté de l’intérêt » dit Marc-André Guertin. Ils seraient une « demi-douzaine », selon le maire, qui tient également à souligner que le manoir acueille toujours des activités lui permettant de garder vie, telles que des tours guidés et le tournage de l'émission de télé-série Les Traitres l'année dernière.
En considérant les revenus que le manoir a rapporté à la Ville, son entretien aurait coûté environ 60 000$ en 2023 selon le maire.