Meurtre de Sharron Prior: le SPAL confirme que Franklin Romine est le tueur
(Photo: SPAL) |
48 ans après les faits, les enquêteurs du Service de police de l'agglomération de Longueuil (SPAL) ont été en mesure de confirmer officiellement et à 100% l'identité du meurtrier de Sharron Prior.
Le corps de l'adolescente de 16 ans, originaire de Pointe-Saint-Charles et disparue le 29 mars 1975, avait été retrouvé quatre jours plus tard sur un terrain vague, à Longueuil, selon les informations du SPAL. C'est une percée dans le domaine de la généalogie génétique qui a permis aux enquêteurs de mener des recherches à partir de l'ADN prélevé sur une pièce à conviction de la scène de crime. Un lien a été établi entre cet échantillon d'ADN et une famille de la Virginie-Occidentale. Un membre de cette famille résidait d'ailleurs à Montréal lorsque le meurtre de Sharron Prior est survenu, mais est décédé en 1982 à l'hôpital de Verdun.
En poussant davantage leurs recherches, les policiers ont appris que la dépouille de cet homme, Franklin Romine, avait été enterrée aux États-Unis. Pour aider à l'enquête en cours, deux frères vivants de M. Romine ont accepté de fournir des échantillons D'ADN pour comparaison avec celui de leur frère décédé. Cette preuve n'étant pas suffisante pour établir un lien hors de tout doute raisonnable, les policiers du SPAL ont effectué une demande pour faire exhumer le corps de Franklin Romine afin de procéder à une comparaison d'échantillons. La famille s'est opposée à l'exhumation, mais un juge a choisi de la permettre.
Le 2 mai dernier, les policiers du SPAL se sont donc rendus en Virginie-Occidentale accompagnés d'une biologiste du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale de Montréal (LSJML). Après avoir prélevé l'ADN de Franklin Romine, l'analyse et la comparaison ont permis de confirmer à 100% que l'assassin de Sharron Prior était bel et bien lui. Les enquêteurs ont annoncé cette nouvelle à la mère de la victime, Yvonne Prior, qui n'avait cessé de faire des sorties publiques à travers les années pour que l'histoire de sa fille ne soit jamais oubliée.
De l'espoir pour d'autres dossiers
Le SPAL estime que « la généalogie génétique, qui permet de croiser l’ADN d’un suspect avec les millions de profils ADN de gens qui font leur arbre généalogique en ligne, redonnera sans doute espoir à des dizaines et des dizaines de familles de victimes qui sont toujours aujourd’hui en quête de réponses. »