Mise à jour économique du Québec : la TPECS insatisfaite de la somme pour le transport collectif
Photo : Exo |
La Table des préfets et des élus de la Couronne-Sud (TPECS) se dit insatisfaite du financement de 879,6 millions de dollars annoncé par le gouvernement Legault lors du dévoilement de sa mise à jour économique jeudi dernier.
Le point sur la situation économique et financière du Québec – Automne 2024, présenté par le ministre des Finances, Éric Girard, maintient d'ailleurs le déficit de 11 milliards de dollars anticipé pour la période 2024-2025. Dans la mise à jour, on prévoit donc 1.2 milliards de dollars sur une période de quatre ans pour « favoriser le développement des collectivités ». De ce montant, 300 millions sont destinés à « contribuer au dynamisme de la métropole et de la Capitale-Nationale », et 879,6 millions seront injectés dans le transport collectif.
Cette dernière somme, qui vise à « combler une partie du manque à gagner entre 2025 et 2028 », indique la TPECS, ne serait pas assez, selon ses membres, pour répondre aux besoins fondamentaux du transport en commun dans la région.
Christian Ouellette, maire de Delson et président de la TPECS, déclare que la somme est insuffisante pour bien soutenir le développement de l’offre de service, et ce, plus particulièrement dans les secteurs où la densification urbaine prévue par le Plan métropolitain d'aménagement et de développement du Grand Montréal (PMAD) dépendra d'une bonne mobilité durable.
Il ajoute également que les audits sur le transport collectif, menés par le gouvernement du Québec et la firme Raymond Chabot Grant Thornton, montrent qu'une optimisation des dépenses dans le secteur ne représenterait pas beaucoup d'économies pour Exo, qui assure le transport collectif sur la majorité du territoire de la Rive-Sud de Montréal, et n'aurait pas non plus de grand impact sur les dépenses des municipalités de la région.
Cela dit, comme elle l'a fait lors de la publication des audits en début novembre, la TPECS exhorte le gouvernement à collaborer avec les élus municipaux afin de s'adapter aux besoins précis de chaque municipalité, et de mettre en place « une stratégie visant à diversifier les sources de financement durable et à contrer le sous-financement récurrent ».