Selon le rapport d'enquête de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), la mort d'un travailleur sur le terrain de la compagnie Cascades à Candiac, le 15 décembre 2023, a été causée par le contournement volontaire d'un dispositif de sécurité sur une pompe à béton.

Ce jour-là, Sébastien Bolduc, 42 ans, finissait de nettoyer la trémie de la pompe à béton, qui était en position relevée, lorsque la manche droite de sa chemise s’est enroulée sur les palettes de l’agitateur, qui était rotation. Il « a ensuite été entraîné et est resté coincé dans la trémie », indique la CNESST, qui précise également que le moteur de la machine était en marche. Les services d'urgence qui ont été appelés ont constaté son décès sur les lieux.

Cela dit, l'enquête de la Commission conclut que le contournement du dispositif de verrouillage du protecteur de la trémie exposait le travailleur à un danger d’entraînement, qui s'est réalisé lorsque la manche de sa chemise s'est enroulée dans l'agitateur en fonction. Elle ajoute que des lacunes dans la gestion des risques lors du nettoyage de la trémie exposaient la victime à l'agitateur, et que la maintenance et l'inspection de la machine étaient déficientes.

Suite à cet accident, la CNESST a saisi la pompe en question et a interdit son employeur, Pompage Élite inc., de l'utiliser. Plus d'un an après l'événement, l’interdiction d’utilisation de la pompe est toujours en vigueur. L'entreprise, qui a reçu un constat d'infraction, assure dans le rapport d'enquête que les modifications dans le système de sécurité de la pompe à béton ont été faites à son insu. La CNESST indique que l'employeur a le devoir de fournir de l'équipement sécuritaire, de l'inspecter et de l'utiliser adéquatement, afin d'éviter ce genre d'accident.

Le rapport d'enquête sera d'ailleurs partagé avec le ministère de l'Éducation afin que ce cas soit enseigné dans les établissements de formation offrant des programmes qui touchent à la pose d'armature, la préparation et la finition du béton, et que les futus travailleurs soient sensibilisés aux dangers que peuvent présenter les pompes à béton.

De plus, la Régie intermunicipale de police Roussillon mène présentement une enquête afin de déterminer si un élément ciminel pourrait être à l'origine de l'état de la machine le jour de la tragédie.