Lors d'une conférence de presse à Berlin en Allemagne le 26 août dernier, le premier ministre du Canada, Mark Carney, aurait avancé la possibilité que l'expansion du Port de Montréal à Contrecœur fasse partie de la liste des premiers projets d'intérêt national selon La Presse. 

M. Carney aurait également évoqué qu'il y aurait une annonce concernant ce projet d'expansion d'ici les deux prochaines semaines. 

Rappelons qu'à la fin du mois de juin dernier, le gouvernement du Canada a adopté le projet de loi C-5 qui leur permet « d’accélérer les projets d’intérêt national » et « d’éliminer les obstacles fédéraux au commerce intérieur et à la mobilité de la main-d’œuvre ». 

Cette loi permettrait donc d'accélérer le processus du projet d'expansion du Port de Montréal à contrecœur comme elle ferait en sorte qu'une seule étude environnementale soit nécessaire, aux provinciales ou aux fédérales. Selon La Presse, Ottawa serait prêt à laisser Québec effectuer cette étude. 

D'après la Société pour la nature et les Parcs du Canada section Québec (SNAP), « le chevalier cuivré, poisson en voie de disparition, est menacé par le projet d’expansion du port de Montréal à Contrecœur ». 

Avant de pouvoir commencer l'expansion, le Port doit donc obtenir un permis de la part du fédéral et de Pêches et Océans Canada pour pouvoir modifier l'habitat naturel de cette espèce de poisson. 

Cette expansion du Port de Montréal ne ferait pas l'unanimité chez les citoyens de Contrecœur, selon Hélène Reeves, porte-parole de la vigie citoyenne du Port de Contrecœur.

De son côté, Mme Reeves était inquiète quant à la quantité d'eau qui sera pompée du fleuve St-Laurent pendant la durée des travaux. « On va tirer 1400 m2 d'eau du Fleuve directement par jour pour nettoyer les roues des camions, la machinerie, arroser le terrain, etc. C'est énorme comme volume! On me dit: rien ne se perd, rien ne se crée, tout va être retourné dans le fleuve. Oui, mais dans quel état? », a-t-elle affirmé dans une entrevue à Info Rive-Sud le 14 août dernier.