Parcs éoliens en Montérégie : l'UPA veut protéger les terres agricoles
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Le parc éolien des Cultures à Kahnawake [Photo : Projet éolien des Cultures] |
Alors que des projets de parcs éoliens se développent en Montérégie, la Fédération de l'UPA de la Montérégie souhaite rappeler l'importance des terres agricoles dans la région et de leur statut de protection, qu'elle compte défendre si nécessaire.
Le syndicat agricole indique « que le développement éolien devrait se faire en dehors des zones agricoles afin de permettre aux productrices et aux producteurs agricoles de remplir leur mission », soit de nourrir le Québec. Selon le président de la Fédération de l'UPA de la Montérégie, Jérémy Letellier, les projets de parcs éoliens en zone agricole sont incompatibles avec une vision à long terme de développement agricole dans la région. Il réitère que les terres agricoles doivent servir d'abord et avant tout à l'agriculture.
« Sacrifier une partie des terres agricoles possédant les meilleures caractéristiques agronomiques du Québec afin d’accueillir des éoliennes pouvant être installées ailleurs n’est pas une décision favorable et constructive pour les Québécoises et les Québécois », indique l'UPA par voie de communiqué. L'union rajoute que le contexte d'incertitude généré par la guerre commerciale avec les États-Unis renforce l'importance de protéger notre milieu agricole.
En réponse aux questions de TVRS, l'UPA spécifie « qu'en Montérégie, tous les parcs existants et ceux en développement (choisis dans l’appel d’offres de HQ) se font exclusivement en zone agricole et sur des terres agricoles de très grande qualité ». Ces parcs en développement, soit le projet éolien Monnoir dans les MRC de Rouville et du Haut-Richelieu et le projet éolien Les Jardins dans la MRC Jardins-de-Napierville « ont été retenus dans le plus récent appel d’offres d’Hydro-Québec (2023), [mais] plusieurs étapes et autorisations doivent encore être obtenues avant leur réalisation ».
Cela dit, l'UPA dit comprendre les producteurs agricoles qui seraient favorables aux offres qui leur sont proposées par les promoteurs de parcs éoliens. « Nous n’avons jamais été indifférents aux considérations de ceux qui désirent installer des éoliennes sur leurs terres », lance M. Letellier, qui souhaite cependant informer les producteurs que d'accueillir un parc éolien sur leurs terres serait de promouvoir des projets industriels en zone agricole, ce qui va contre les valeurs de l'UPA.
« Nous ne sommes pas contre le développement éolien, mais nous critiquons que celui-ci, en Montérégie du moins, se fasse en zone agricole », explique Laure Rodriguez-Rioux, directrice adjointe des ommunications, de l'événementiel et des relations publiques à la Fédération de l'UPA de la Montérégie.
On précise que comme dans toute autre demande de projet industriel en zone agricole, la première étape dans le traitement des dossiers de projets éoliens est de voir s'il ne peut pas être mis en place ailleurs que « sur les meilleures terres du Québec ».