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Pourquoi il a fallu six jours avant la levée de l’avis d’ébullition d’eau à Boucherville

Mardi 12 septembre 2023 16:00 François Laramée
(Image : Ville de Longueuil)

Il aura finalement dû attendre à mercredi, soit la sixième journée d’avis d’ébullition pour que l’ensemble du territoire de la Ville de Boucherville cesse de faire bouillir son eau avant de la consommer, et ce, alors que la plus importante canicule de l’été faisait grimper le mercure (avec humidex) à plus de 40 degrés.

Le premier avis avait été lancé le vendredi 1er septembre en fin de journée et touchait non seulement Boucherville, mais également Saint-Bruno-de-Montarville ainsi que les arrondissements de Saint-Hubert et du Vieux-Longueuil, là même où est située l’usine de traitement de l’eau. La présence de la bactérie E. coli avait d’abord été détectée dans le Vieux-Longueuil, ce qui a nécessité le déclenchement de l’avis pour toute les villes desservies.

Dimanche, l’avis était levé dans les arrondissements du Vieux-Longueuil et de Saint-Hubert ainsi qu’à Saint-Bruno-de-Montarville, mais il a été maintenu à Boucherville.

Puis, lundi une levée partielle pour une partie du territoire de Boucherville, mais un important secteur de la ville demeure touché par l’avis d’ébullition, soit tout le secteur au nord du boulevard de Mortagne vers le fleuve Saint-Laurent, donc tout le quadrilatère entre la limite de Longueuil à l’ouest et la limite de Varennes, à l’est.

Ce sera finalement le mercredi 6 septembre seulement, sur le coup de midi, soit six jours après le début du problème, que l’avis d’ébullition a été levé pour l’ensemble du territoire de Boucherville.

École fermée
Non seulement la contamination de l’eau a forcé les citoyens touchés à faire bouillir l’eau avant de la consommer ou encore à acheter de l’eau dans les commerces de Boucherville lorsqu’il en restait, mais la situation a eu des répercussions dans le milieu scolaire. L’école secondaire De Mortagne a décidé de fermer ses postes le mardi 5 septembre en raison de la chaleur accablante, parce que des travaux perturbent le secteur, mais aussi parce que l’avis d’ébullition maintenu dans le secteur compliquait considérablement le niveau de service offert à la clientèle étudiante. L’école a cependant rouvert ses portes le lendemain mercredi même si l’avis d’ébullition n’a été levé qu’à midi et bien que la température ait été tout aussi accablante que la veille.

Mardi, dans son message sur les réseaux sociaux, le maire de Boucherville, Jean Martel, s’est évidemment dit désolé des nombreux inconvénients, en pleine période de canicule, mais qu’il ne pouvait qu’espérer un retour rapide à la normale. Cela dit, selon la Ville de Longueuil, chaque municipalité était responsable de faire effectuer des analyses localement.

Quant à la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, elle a indiqué qu’un bilan complet de l’opération serait fait dans les prochains jours, car de nombreux citoyens ont formulé des plaintes, entre autres en raison des moyens utilisés pour informer les citoyens de la situation et pour comprendre comment et pourquoi la bactérie E. coli s’est retrouvée dans le réseau d’eau potable des villes touchées. Par exemple, Sylvain Dufault de Boucherville a critiqué la confusion qui a régné lorsque le territoire de Boucherville a été scindé entre le nord et le sud du boulevard de Mortagne lors de la levée partielle de l’avis. Au début, l’école secondaire se retrouvait dans le secteur où l’avis avait été levé alors que ce n’était pas le cas. Plus tard, la Ville a diffusé une carte avec une délimitation à l’encre rouge où l’école se retrouvait en zone d’ébullition. Idem pour le secteur est de la Ville qui n’était pas prévu dans le premier avis, car le périmètre était délimité seulement par le boulevard de Mortagne seulement. D’autres citoyens se sont demandés pourquoi les villes n’avaient pas mis en place un plan d’aide et de distribution d’eau aux citoyens, comme ce fut le cas il y a une dizaine d’années alors que les villes avaient ouvert des centres de distribution. Il y a 10 ans l’eau avait été contaminé par un écoulement de pétrole dans l’eau alors même bouillie, l’eau était impropre à la consommation alors que, cette fois-ci, il suffisait de la faire bouillir une minute.

POURQUOI SIX JOURS
Interrogé à savoir pourquoi il avait fallu six jours pour lever complètement l’avis d’ébullition à Boucherville alors que Longueuil et Saint-Bruno l’ont fait au troisième jour, le directeur général de la Ville, Roger Maisonneuve, a indiqué que des analyses d’eau avaient été commandées dès le samedi (lendemain de l’avis) et le dimanche. « Le samedi les résultats étaient négatifs alors que dimanche, deux échantillons sur 20 présentaient de la contamination, alors il a fallu recommencer le processus lundi et mardi pour finalement obtenir mercredi midi des tests négatifs durant 48 heures consécutives. »

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