Quatre organismes communautaires de Longueuil dénoncent la crise du logement
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Image : Centre des femmes de Longueuil |
Le 1er juillet dernier, quatre organismes communautaires de Longueuil travaillant pour défendre les droits collectifs, le Comité logement Rive-Sud (CLRS), le Centre des femmes de Longueuil, la Maison La Virevolte et la Coalition pour le droit au logement de l'agglomération de Longueuil (CDLAL) ont posé une action symbolique simultanée pour dénoncer la crise du logement qu'ils jugent d'historique.
Cette action avait pour but de démontrer qu'il croit que la crise du logement n'est plus limitée à la saison estivale, c'est maintenant une problématique présente toute l'année. Selon eux dans les villes de Longueuil et de Brossard, la moyenne du prix des loyers a augmenté de plus de 50 % entre 2018 et 2024 mais le salaire moyen dans la province n'a augmenté que de 14%.
« Le concept même de « logement abordable » défini par le PHAQ, comme un loyer inférieur à la médiane du marché, ne correspond tout simplement pas à la réalité vécue par les personnes en situation de pauvreté ou d’exclusion. Ces logements restent hors de portée pour celles et ceux qui en ont le plus besoin » a mentionné Soumeya Hida, coordinatrice de la CDLAL.
Selon le Centre des femmes de Longueuil la crise du logement affecte grandement les femmes qui sont susceptibles de rester dans une situation toxique ou de violence conjugale plus longtemps comme elles n'arrivent pas à se trouver de logement.
« Il y a différents types de violence que les femmes et les femmes en situation de pauvreté vivent comme se faire évincer, devoir se trouver un logement. Il y a beaucoup de femmes aussi monoparentale, on a des groupes de soutien au niveau de la séparation. Des femmes qui tardent à se séparer parce qu’elle ne trouve pas de logement. Si elles ne vivent pas de violence conjugale, elles vivent quand même dans un climat toxique justement avec leur ex-conjoint et leurs enfants. Donc ça crée vraiment une pression sur les femmes qui viennent au centre », a expliqué Sophie Tétrault-Martel, intervenante communautaire au Centre des femmes de Longueuil.
Les quatres organismes demandent donc au gouvernement du Québec de « financer 10 000 nouveaux logements sociaux par année, de mettre en place un programme d'acquisition de logements locatifs privés pour les transformer en logements sociaux, d'instaurer un contrôle obligatoire des loyers et créer un registre public des loyers. et de renforcer les droits des locataires, notamment en matière de reprises abusives et mieux financer les groupes de défense collective du droit au logement ».